Par sa distance et sa rareté, le contre la montre disputé ce samedi dans le nord-est de l’Italie avait de quoi faire peur. Les trombes d’eau tombées sur les coureurs n’ont rien arrangé et le vent, changeant, a modifié la donne. Devenu défavorable pour les cinquante des derniers coureurs, il a favorisé la victoire de Kiryenka (Team Sky), Contador en a profité pour reprendre le maillot rose avec une avance importante et Alexandre Géniez, auteur d’une belle course, a conservé son rang à la seizième place du classement général.
« Dans un premier temps, assure Martial Gayant, j’ai eu un peu peur. Je bénéficiais des temps de passage d’Anthony Roux suivi par Frédéric Guesdon et le retard d’Alexandre sur son équipier après 7 kilomètres était de 30 secondes. Pourtant notre leader était dans le travail, dans un bon rythme. Puis j’ai entendu le temps de passage de Porte (Team Sky) parti juste devant nous et j’ai compris que le vent avait tourné. Il était défavorable. »
Pour tous ceux partis dans la tranche horaire d’Alexandre, il n’était pas question d’un bon classement mais du meilleur temps possible. Seul Contador, finalement, pouvait envisager les deux. Troisième de l’étape, il a repoussé son grand rival Aru à près de trois minutes. Alexandre, pour sa part, a fini à 4 minutes du vainqueur.
« Alexandre a été victime de la crevaison de la roue avant après vingt kilomètres, poursuit Martial, et ça lui a coûté 30 secondes. Après, en tenant compte de petites fautes liées à la concentration mais ce n’est pas évident de la conserver pendant plus d’une heure, il a encore perdu une trentaine de secondes. Sa vraie place était à trois minutes de Kiryenka qui a profité, je le répète, de conditions favorables. »
« Je suis content de mon chrono, disait le leader de l’équipe FDJ qui ne semblait pas marqué par l’effort. La fin était sinueuse, assez technique mais je suis resté homogène jusqu’au bout. De toute façon, les derniers partis ne pouvaient pas signer les meilleurs temps ! »
Dimanche, de nouveau sous la pluie et avant la deuxième journée de repos, les coureurs du Giro affrontent la montagne. Avant l’arrivée au sommet de Madonna di Campiglio, il faudra affronter un col difficile, le Passo Daone, huit kilomètres entre 9% et 14% suivi d’une descente sinueuse sur une route étroite.
« Je pense que des coureurs vont y payer la note de leur chrono, pronostique Martial, que l’équipe Astana devrait essayer de bouger. Les 40 derniers kilomètres de cette étape seront importants pour la suite. »
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