Promise aux sprinteurs, la quatrième étape du Tour de Slovaquie n’a pas donné lieu à une issue surprenante. À Nitra, Tim Merlier s’est imposé au terme d’un emballage massif tandis que Stefan Küng a conforté sa deuxième place au classement général grâce à quatre secondes de bonifications cueillies en cours de route. Dimanche, c’est de nouveau une étape relativement plate qui emmènera les coureurs à Púchov.
Le départ en côte à Prievidza pouvait augurer la formation d’une belle échappée sur le Tour de Slovaquie ce samedi matin. Les deux kilomètres d’ascension à 6% se sont toutefois avérés insuffisants pour ouvrir une brèche et donner lieu à un coup intéressant. « Ça a bagarré une trentaine de kilomètres puis ils sont partis à trois devant, juste avant le deuxième grand prix de la montagne, indiquait Jérôme Gannat. Ensuite, on est retombé sur un scénario assez classique ». Derrière Daniel Turek (ATT Investments), Michael Konczer (Hrinkow Advarics) et Tomáš Kalojíros (RRK Group – Pierre Baugette – Benzinol), la Soudal-Quick Step a ainsi assuré le tempo en faveur de son sprinteur Tim Merlier. Au pied de la montée de Skycov (3,8 km à 6,3%), située à soixante kilomètres du but, l’écart était inférieur à deux minutes, et il s’est alors largement réduit sous l’impulsion de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « On avait décidé au briefing de mettre un coup de vis pour tester nos adversaires, ajoutait Jérôme. Finalement, la côte n’était pas assez dure. Il y a eu un gros tempo de l’équipe, ça a cassé le peloton en deux, mais il y avait encore une quarantaine de coureurs devant dont Stefan, Thibaut, Brieuc et Bruno. Ça a repoussé les sprinteurs dans un deuxième peloton, l’écart est monté à cinquante secondes mais c’est ensuite assez rapidement revenu. On a alors retrouvé un scénario classique ». Avant le retour du deuxième peloton, Stefan Küng a tout de même profité de l’absorption de l’échappée matinale pour disputer un premier sprint intermédiaire. Il y a pris la seconde place, seulement devancé par Milan Vader.
« Difficile de faire la différence », Jérôme Gannat
Par la suite, Javier Serrano Rodriguez (EOLO – Kometa) et Alessandro Tonelli (Green Project – Bardiani CSF) ont tenté leur chance en tête, mais ont été repris avant un nouveau sprint intermédiaire situé dans le final. « Juste avant de rentrer sur le circuit, il y avait un sprint bonifications et Stefan a de nouveau fait deuxième derrière Vader, relatait Jérôme. Sur l’ensemble de la journée, il a perdu deux secondes sur le coureur de la Jumbo-Visma, mais cela n’a pas inquiété sa deuxième place ». À l’arrivée, le sprint attendu a bien eu lieu, et le favori Tim Merlier s’est chargé de l’emporter. Bien présent dans le peloton à l’instar de tous ses coéquipiers, Stefan Küng a consolidé sa deuxième position au général, 2’16 derrière Rémi Cavagna, et quatre secondes devant Milan Vader et Mulu Kinfe Hailemichael, troisième et quatrième. Dimanche, place au dernier acte en direction de Púchov. « C’est l’étape la plus longue, concluait Jérôme. Il y a quelques difficultés, mais pas du genre à faire la différence, et elles sont vraiment trop loin de l’arrivée pour faire quelque chose. On ne pourra pas renverser le général. Concernant la victoire d’étape, nos chances sont quasi inexistantes si on arrive au sprint. La capacité de l’échappée à aller au bout est aussi réduite car ils s’assurent de filtrer à chaque fois pour favoriser une arrivée au sprint. Vu le parcours proposé, il est difficile de faire une différence même avec la plus grande volonté du monde, mais on verra comment se déroule la course ».
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