Au lendemain de la victoire de Romain Grégoire à Laon, les 4 Jours de Dunkerque s’arrêtaient ce jeudi à Saint-Quentin pour un contre-la-montre prépondérant en vue du classement général final. Près de 16 kilomètres étaient à couvrir de manière individuelle, sur un parcours relativement plat. L’ancien champion de France de la discipline Benjamin Thomas l’a emporté, mais Sam Watson (7e) ainsi que Romain Grégoire (10e) se sont joliment défendus en s’immisçant dans le top-10 du jour. Au général, le Bisontin occupe désormais la quatrième place, le Britannique la septième, et tout reste donc envisageable pour le reste de la semaine.
Ce jeudi, le contre-la-montre individuel signait son retour sur les 4 Jours de Dunkerque, pas moins de quatorze ans après le dernier organisé sur l’épreuve nordiste. Autour de Saint-Quentin, cette troisième étape devait aussi établir une première véritable hiérarchie en vue du classement général, et la journée revêtait donc une réelle importance. Les seize kilomètres au programme semblaient suffisants pour réaliser de premiers écarts. « Le parcours était tout de même un peu technique, indiquait Maxime Latourte, entraîneur de l’équipe. Il y avait certes quelques tronçons pour spécialistes mais d’autres un peu plus techniques avec un revêtement qui n’était pas forcément optimal. Il fallait à la fois être spécialiste mais aussi bien virer ». Bram Welten était le premier coureur de l’équipe attendu sur la rampe de lancement, peu après 15 heures, puis se sont succédé Enzo Paleni, Lewis Askey, Olivier Le Gac avant Sam Watson, Paul Penhoët et Romain Grégoire. « Ce n’était pas un chrono fondamentalement plus long que ce que les jeunes faisaient chez les Espoirs, expliquait Maxime. Ils avaient déjà des repères, c’est seulement la concurrence qui est montée d’un cran. Il n’y avait pas d’objectifs de résultats ou de chronos spécifiques. En revanche, ils avaient des objectifs intermédiaires, de performances. S’ils parvenaient à cocher toutes les cases, ça devait donner un bon chrono ».
« Plutôt satisfait », Romain Grégoire
Enzo Paleni et Lewis Askey sont un temps restés dans le top-10 provisoire de l’étape, alors que Benjamin Thomas s’est adjugé le meilleur temps en 19’21 et n’a plus été devancé. Sam Watson, Paul Penhoët et Romain Grégoire ont pour leur part bien figuré au premier point intermédiaire, et le Britannique s’est même glissé dans le top-5 provisoire à l’arrivée. Il a finalement reculé au septième rang, à 29 secondes du leader, alors que Romain Grégoire, antépénultième coureur à s’élancer, s’est lui doté d’une belle dixième place 31 secondes du meilleur temps. « Le chrono est toujours un exercice un peu stressant, confiait Maxime. Il faut qu’ils apprennent à bien le gérer, et ce qu’ils ont fait aujourd’hui. Paul a un peu coincé dans le deuxième tronçon, mais Romain et Sam ont réalisé des chronos très proches l’un de l’autre, et surtout dans le haut du classement. Personnellement, c’est plus ou moins ce que j’attendais de Romain, mais Sam m’a davantage surpris. Enzo (23e) a aussi fait un chrono très correct ». Au lendemain de sa première victoire avec l’équipe WorldTour, Romain Grégoire a donc réussi à enchaîner avec une solide performance qui lui permet d’occuper ce jeudi la quatrième place du général.
« J’ai essayé de décompresser et de profiter de la victoire hier soir, car ce n’est pas tous les jours que ça arrive, resituait Romain. Puis ce matin, je me suis replongé dans le contre-la-montre et la suite de l’épreuve. Je n’avais aucune référence chez les professionnels sur un contre-la-montre, mais c’était une bonne première expérience. J’ai géré le chrono de la meilleure façon possible et je suis plutôt satisfait de mon résultat. Top-10 pour un premier chrono, c’est vraiment pas mal. Je suis maintenant à une vingtaine de secondes (21, ndlr) du maillot rose, il reste trois belles étapes et il y a des choses à faire. On est en position de chasseurs et on va essayer d’aller chercher beaucoup mieux ». Sam Watson occupe pour sa part la septième place du général, à vingt-neuf secondes de Benjamin Thomas, le nouveau leader. « On a maintenant des cartes pour jouer, concluait Maxime. Ils restent en jeu pour le général et c’était le but ce matin au départ ».