À l’occasion de la deuxième étape des 4 Jours de Dunkerque ce mercredi, en direction de Maubeuge, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a opté pour une course offensive. Après une dizaine de kilomètres, Sam Watson s’est ainsi glissé dans un coup qui s’est avéré être l’échappée du jour. Le jeune Britannique, habituel pensionnaire de la « Conti », a même été le dernier rescapé du groupe et n’a rendu les armes qu’à quatre bornes de l’arrivée. Bram Welten a de nouveau tenté sa chance au sprint, mais n’a pu faire mieux qu’une neuvième place. Grâce à trois secondes bonifications, Sam Watson occupe lui la neuvième position du général.
Au lendemain de la violente chute survenue dans le sprint de la première étape, le peloton était orphelin d’une poignée de coureurs au départ de Béthune ce mercredi, et cela incluait notamment Arnaud De Lie. Sans l’un des favoris en cas d’arrivée massive, le scénario s’annonçait encore plus indécis. « On ne sait pas qui est véritablement en mesure de contrôler, donc c’est toujours assez ouvert au départ, indiquait Frédéric Guesdon. On n’était pas certains que l’équipe du leader (Arvid De Kleijn) puisse maîtriser la course. On avait alors décidé d’accompagner les coups au départ. En plus, il y avait des bonifications relativement tôt. On ne voulait pas se faire piéger. Il fallait se relayer à l’attaque, il ne fallait pas rester derrière car on effectuait des traversées de villages qui pouvaient être dangereuses. Il valait mieux se mettre dans la course, et c’est ce qu’on a fait. Les gars y sont allés chacun leur tour, et c’est Sam qui s’est finalement retrouvé devant ». Après douze kilomètres, le vainqueur de Gand-Wevelgem Espoirs s’est ainsi isolé en tête en compagnie de quatre hommes : Alex Colman (Sport Vlaanderen-Baloise), Ludovic Robeet (Bingoal-Pauwels Sauces WB), Evaldas Siskevicius (GO Sport-Roubaix Lille Métropole) et Angel Fuentes (Burgos-BH). « Ils ont roulé à leur train, sans se mettre dans le rouge, reprenait Frédéric. L’équipe du leader a contrôlé derrière, mais s’est relevée au bout d’un moment et l’écart est remonté à quatre minutes. Cela a relancé la course quand on est arrivé sur un terrain un peu plus vallonné avec un vent plus favorable ».
« Chaque seconde compte », Sam Watson
Alors que Sam Watson s’octroyait trois secondes de bonifications sur la route, ses coéquipiers s’attachaient à couvrir les diverses attaques lancées à l’approche de la dernière heure de course. Le scénario classique s’est toutefois remis en place avant de franchir une première fois la ligne d’arrivée à Maubeuge, à vingt-cinq bornes du terme. Dix kilomètres plus loin, les coureurs ont abordé la dernière bosse du jour, longue de 700 mètres, et Sam Watson a parfaitement répondu à une accélération en tête alors que quelques offensives se produisaient aussi à l’arrière, sans réel effet. Si ce n’est celui de reprendre toute l’échappée… à l’exception du coureur de la Groupama-FDJ, le seul à éviter une sortie de route à l’avant à onze bornes du terme. « Quand je me suis retrouvé seul en tête, je n’avais pas d’autre choix que de continuer et de pousser jusqu’au bout, commentait-il. Mais il était très tôt pour me retrouver en solitaire. Avec le vent de face sur une grande route, on aurait eu plus de chance de réussir si nous avions été plusieurs ». Le jeune homme a finalement vu le retour de Benjamin Thomas dans un premier temps, avant que le peloton ne rentre lui aussi à quatre kilomètres du but. L’équipe a dès lors tenté de placer au mieux Bram Welten pour l’emballage final, mais le Néerlandais était de nouveau légèrement en retrait lorsque la décision s’est faite. « Bram se sentait bien, mais il a pris la cassure d’un coureur de Bingoal qui était devant lui dans le dernier kilomètre, expliquait Frédéric. Il a dû boucher un trou, consenti un gros effort, et c’est ensuite allé très vite. Il restait 300 mètres après le dernier virage à droite et c’était déjà terminé. Il fallait être bien placé à ce moment-là, et il était malheureusement un peu trop loin ». Le Néerlandais a donc, pour la deuxième journée consécutive, dû se contenter d’un top-10, prenant la neuvième place d’un sprint remporté par Jason Tesson.
Neuvième, c’est aussi la position occupée par Sam Watson au terme de deux étapes sur ces 4 Jours de Dunkerque. « Je me suis retrouvé dans l’échappée, et ce n’était pas une mauvaise chose du tout, souriait le jeune homme. J’ai pu prendre quelques secondes de bonifications pour remonter au classement général. Le général est et sera serré sur cette course, donc chaque seconde compte. C’est en tout cas super de courir à ce niveau avec l’équipe WorldTour. J’apprends plein de petites choses tous les jours avec ces mecs qui sont plus expérimentés que moi ». « C’est une bonne journée pour Sam, qui plus est avec cette bonne opération au classement, concluait Frédéric. On ne sait jamais, ça peut servir ! ». Jeudi, le profil se corsera quelque peu vers Mont-Saint-Eloi où une arrivée en côte jugera du vainqueur après un tracé très casse-pattes.
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