Rudy Molard, brillant vainqueur d’étape sur Paris-Nice ce vendredi, se confie. Il exprime sa joie de s’imposer sur ses routes d’entrainement ! Notamment après avoir été frustré dans la semaine sur l’étape de la Roche-Guyon.
Rudy, il semble que cette victoire a été rendue possible par une maîtrise parfaite de tes efforts ?
C’est génial et je réalise bien ce qui m’arrive ! Dans le final, je m’en voulais encore de cette troisième étape gagnée par Jonathan Hivert à La Roche-Guyon. Dans le final, je voulais bouger et j’avais été trop attentiste. Aujourd’hui, il n’était pas question que je fasse la même erreur, je préférais tout perdre que de finir encore troisième.
Le fait que tu connaisses si bien le parcours t’a aidé ?
Je connaissais bien le terrain c’est vrai, il ne fallait pas trop en faire dans la première bosse. Dans la deuxième, à la bascule, j’ai attaqué une première fois à trois kilomètres de l’arrivée. J’ai réussi à sortir la deuxième fois à 1,5 kilomètres de l’arrivée et je gagne ! Ma copine travaillait et ne m’a pas vu mais j’avais des amis dans la côte de la Colle-sur-Loup.
« Ce sont des émotions fortes à la maison. »
Tu t’es beaucoup retourné ?
Je me disais que ce n’était pas possible que ça rentre, qu’il fallait tout mettre et je me retournais pour me rassurer. À 300 mètres de la ligne d’arrivée, j’avais encore 100 mètres d’avance, j’ai pu savourer et lever les bras comme j’en avais envie. Ce sont des émotions fortes à la maison. Ce matin, j’avais un peu de pression, l’équipe m’avait mis au chaud depuis le départ de Chatou pour ces trois dernières étapes.
Tu es treizième du classement général, tu penses pouvoir intégrer le Top 10 ?
Le Top 10, ça va être compliqué parce que la Colmiane, au sommet de laquelle est jugée l’arrivée samedi est une ascension de 45 minutes. Je vais essayer de limiter la casse avant d’essayer autre chose dimanche.
« Je n’ai pas encore allumé mon téléphone… »
Tu réalises que cette victoire fait plaisir à tout le monde ?
Je n’ai pas encore allumé mon téléphone, je pense que je vais avoir beaucoup de messages. Ça fait plaisir, je pense la mériter. Depuis le début de la saison, je ne suis pas avare d’efforts. J’avais pris deux 3ème places qui me laissaient penser qu’il était possible que je gagne mais entre le « c’est possible » et le faire, c’est une grosse marche à franchir. Aujourd’hui, tout s’est bien passé !
Par Gilles Le Roc’h.
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