Arnaud Démare et a pris la quatrième place de la troisième étape usante de Paris-Nice. Malgré la débauche d’énergie de ses équipiers et de sa belle résistance dans la côte de Charbonnières à 20 kilomètres de l’arrivée, le leader de la formation Groupama-FDJ a perdu son maillot jaune.
Certes, cette côte de Charbonnières était longue de cinq kilomètres et proposait quelques passages bien pentus mais au départ de Bourges, les hommes dirigés par Thierry Bricaud et Frédéric Guesdon jugeaient possible de sauvegarder la première place d’Arnaud au classement final. Ils ont couru en ce sens.
Une échappée de trois coureurs, Grellier (Direct Energie), Kasperkiewicz (Delko-Marseille 13), Thomson (Dimension Data) a pris la large très rapidement, 7 minutes après vingt kilomètres de course mais l’Équipe Groupama-FDJ n’a pas laissé faire et son travail, notamment celui d’Ignatas Konovalovas dans le final, a eu raison de cette offensive à 36 kilomètres de l’arrivée.
« Il a reculé sans craquer »
« Il y a eu en effet un gros travail d’Ignatas qui est mieux de jour en jour, explique Thierry Bricaud, mais en réalité les coureurs de l’équipe sont tous très bien. Ils ont assumé leur stratégie et ont fait subir la course au peloton. Ils ont verrouillé jusqu’à cette côte de Charbonnières. Si cela avait monté tempo, Arnaud aurait tenu les roues mais il y a eu bagarre entre les coureurs du classement général. Il a reculé sans craquer. »
Derrière Alaphilippe (Quick Step Floors) et Wellens (Lotto-Soudal), une vingtaine de coureurs se sont regroupés et notamment Rudy Molard qui assume son statut pour le classement général dont il occupe la seizième place.
« Cette côte de Charbonnières est bien plus dure que le Poggio ! »
« L’an dernier, poursuit le directeur sportif de l’Équipe Groupama-FDJ, Rudy avait été mis à contribution tous les jours, là il est préservé en prévision de ces étapes plus difficiles. À l’arrivée, il était un peu frustré. Quand il a vu Luis Leon Sanchez (Astana) attaquer, il n’a pas osé y aller, se disant que ça allait bouger derrière. En guise de quoi, l’Espagnol a été repris seulement par Di Gregorio (Delko-Marseille 13) et Hivert (Direct Energie) qui a empoché la victoire. À l’arrière, il y a eu regroupement à 9 kilomètres de l’arrivée et Arnaud a pris la quatrième place à 38 secondes mais surtout il a démontré sa très bonne forme et a bien travaillé en prévision de Milan-San Remo. Il me semble que cette côte de Charbonnières est bien plus dure que le Poggio ! »
« C’est un chrono de grosses cuisses »
Mercredi, la quatrième étape est un contre la montre individuelle de 18 kilomètres, tracé entre La Fouillouse et Saint-Etienne. Maillot jaune en jeu de nouveau.
« C’est un chrono de grosses cuisses, dit Thierry, ce n’est pas simple avec une côte de sept kilomètres d’entrée de jeu. Je l’avais reconnu en rentrant de l’Etoile de Bessèges il y a un mois. »
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