Rudy Molard s’est positionné en outsider de Paris-Nice en demeurant dans le Top 20 du classement général au soir de la quatrième étape disputée contre la montre à Saint-Etienne et marquée par la victoire de Poels (Team Sky).
Ce contre la montre était assez particulier avec une première côte de 7 kilomètres pour atteindre Saint-Héand puis une autre avant de plonger sur Saint-Etienne. Outre la nécessité d’une bonne condition physique et de bonnes trajectoires dans les descentes, il fallait aussi être très judicieux dans le choix des braquets.
« Je pense avoir fait plutôt un bon chrono. » Rudy Molard.
« Ce n’était pas évident, dit Rudy Molard. J’avais choisi un plateau de 53 pour la première côte mais dans la descente je me suis retrouvé en hyper vélocité, il m’a manqué du braquet et j’ai dû me contenter de me mettre en position. Peut-être ai-je donc fait une erreur dans mon choix. J’ai gagné du temps dans la côte, j’en ai perdu dans la descente. Cette étape a été un peu dure, j’avais dans les jambes mes efforts de la veille mais je pense avoir fait plutôt un bon chrono. »
Rattrapé par l’Espagnol Soler (Movistar), deuxième de l’étape, Rudy a concédé 1’15’’ au vainqueur.
« On savait qu’on ne jouerait pas la gagne, rappelle Frédéric Guesdon. J’ai suivi Arnaud Démare (47e à 1’50’’ de Poels) qui a fait le maximum en ayant mal aux jambes mais rien de plus normal après les trois premiers jours de course. Il avait opté pour un braquet un peu gros mais ça l’a servi dans les portions en descente. Le plus important pour lui était de gérer cette journée avant un long transfert de 250 kilomètres vers notre hôtel en Avignon.
« Ça peut donner un sprint de 50 à 60 coureurs. » Fred Guesdon.
« Jeudi, poursuit le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, il y a une étape vers Sisteron qui n’est pas évidente, avec un col très costaud à mi-course qu’on peut passer groupé derrière une échappée en roulant tempo ou bien qui peut déclencher une grosse bagarre. Il faudra faire le point en haut de ce col ! Puis encore au pied de la dernière difficulté après un premier passage sur la ligne d’arrivée. Elle est longue de 1,7 kilomètres mais ça peut donner un sprint de 50 à 60 coureurs comme à Chatel-Guyon.
Pour sa part, Rudy aura de bons coups à jouer mais je ne sais pas s’il vaut mieux être loin et gagner une étape que de miser sur le classement général. On va en parler entre nous… »
Par Gilles Le Roc’h.
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