Il se passe quelque chose d’important pour Rudy Molard depuis le début de la saison. Après une première année prometteuse consacrée pour beaucoup à son travail auprès d’Arnaud Démare puis Thibaut Pinot, le vainqueur d’une étape du dernier Paris-Nice prend ses marques et assume ses responsabilités. Après une première étape réussie dans le Tour du Pays-Basque, il a fini la deuxième à la huitième place et s’est installé dans le Top 10 du classement général.
Les jeunes, piégés très rapidement.
Comme la veille, tout s’est joué dans la dernière côte mais cette étape n’a pas été de tout repos pour les jeunes coureurs de l’équipe Groupama-FDJ, piégés très rapidement.
« Ensuite, les gars ont été vigilants » Yvon Madiot.
« Oui, c’était un peu chaud au début, explique Yvon Madiot, et nos jeunes ont été surpris dans la première descente. Un grand soleil était annoncé mais j’ai eu l’info que la descente en question était mouillée. Je leur ai dit de vite remonter en tête de peloton, ce qu’ont fait Rudy Molard et Steve Morabito mais les autres ont été piégés. Au bas de la descente, il y avait 70 coureurs dans un premier peloton, une centaine dans le deuxième mais il y avait peu d’équipes pour rouler et pour combler plus d’une minute. Ça a duré 70 kilomètres jusqu’à ce qu’une échappée de douze coureurs ne se dessine et que le premier peloton lève le pied. Le deuxième peloton est revenu et ensuite les gars ont été vigilants. Dans le final, au pied de la dernière difficulté, Rudy était dans le sillage de l’équipe Movistar. C’était parfait ! »
Pour Rudy, « tout se jouera jeudi » (Yvon Madiot).
Julian Alaphilippe (Quick Step Floors), une nouvelle fois vainqueur, a fait le forcing dans la côte de San Pelaio et la sélection a été brutale. Rudy a été l’un des plus forts.
« Ils finissent à quatre devant, poursuit le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, Landa (Movistar), Roglic (LottoNL-Jumbo) et Gorka Izagirre (Bahrain-Merida) avec Alaphilippe et le groupe de Rudy juste derrière à 15 secondes mais à l’arrivée il était un peu déçu. Il m’a dit qu’il a été le dernier à être distancé en compagnie de Quintana (Movistar), à un kilomètre du sommet. En même temps, il a bien raison de me dire qu’il n’a pas à rougir de céder en compagnie du Colombien. Avec de telles jambes, je pense sincèrement que Rudy a un bon Top 10 dans les jambes. Tout se jouera dans le contre la montre individuel jeudi. »
Demain, les coureurs du Tour du Pays-Basque auront un peu de répit dans une étape moins difficile. Une arrivée au sprint est plus que vraisemblable.
Par Gilles Le Roc’h.
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