L’équipe Groupama-FDJ fait un pari Rudy Molard dans le difficile Tour du Pays-Basque et dès la première étape, le vainqueur d’une étape de Paris-Nice, lui a donné raison. Bien soutenu par ses équipiers avant la principale difficulté du jour, il a pris la onzième place de l’étape dans le groupe finissant pour la troisième place et à 23 secondes du vainqueur, Julian Alaphilippe (Quick Step Floors).
Auprès de lui, Rudy bénéficie de l’expérience de Steve Morabito et Benoît Vaugrenard, ainsi que de la fougue des jeunes Bruno Armirail, Léo Vincent, Valentin Madouas et Romain Seigle qui ont fait pour lui ce qu’Yvon Madiot attendait d’eux.
« Cette étape s’est déroulée comme souvent dans cette épreuve, précise le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, quatre côtes pour commencer avant la bagarre dans la cinquième, un bon raidard présentant des passages à 17%, sur une route large comme un chemin de chèvre. Il fallait être placé au pied, Rudy l’a été. »
Dans cette ultime difficulté, Julian Alaphilippe a attaqué, suivi des seuls Roglic (LottoNL-Jumbo) et provisoirement Naïro Quintana (Movistar), et le peloton a volé en éclats. Rudy, au contact, s’est retrouvé dans un groupe en poursuite derrière Quintana distancé avant le sommet et c’est lui qui a fait l’effort pour boucher le trou, au mépris sans doute d’un meilleur classement sur la ligne d’arrivée. Le leader de l’équipe Groupama-FDJ a fini dans un groupe de douze coureurs comprenant la plupart des favoris dont Quintana, Bardet (ag2r-La Mondiale), Uran (EF-Drapac), Mollema (Trek-Segafredo) ou Landa (Movistar). Désormais, il se situe bien à ce niveau !
« Je pense sincèrement qu’un top 10 est jouable pour lui. » Y.Madiot
« Je suis satisfait, poursuit Yvon. C’est une petite surprise de retrouver Rudy à ce niveau pour sa reprise mais il est finalement dans la continuité de Paris-Nice. Je pense sincèrement qu’un top 10 est jouable pour lui. Les petits jeunes apprennent ce qu’est le World Tour, ils ont besoin d’apprendre, de découvrir. Ils ont eu un peu de mal à faire leur place dans le peloton quand ça roulait vite mais c’est normal. Je note aussi que Léo Vincent termine dans le groupe juste derrière Rudy. Léo monte en puissance et ce sera bien utile dans les jours qui viennent. »
Mardi, la deuxième étape sera du même style, 160 kilomètres au compteur, un mur à la fin et une arrivée en bas, à Bermeo.
Par Gilles Le Roc’h
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