L’échappée avait ses chances ce samedi sur la Vuelta. C’est la raison pour laquelle Romain Seigle a longtemps tenté de garder sa place à l’avant dans cette cinquième étape. Malheureusement, le bon coup de trois coureurs est parti sans lui et c’est Tim Wellens qui s’est imposé. Dans le final, David Gaudu était quant à lui prêt à signer un accessit avant d’être freiné par une petite chute, dont il s’est relevé sans conséquences.
Ils étaient un paquet à vouloir se glisser à l’avant, aujourd’hui, sur le Tour d’Espagne. La deuxième partie d’étape étant accidentée, mais pas suffisamment pour entraîner une grande bataille entre les leaders, la voie pouvait paraître royale pour l’échappée. Chacun en était conscient et Romain Seigle, pour la Groupama-FDJ, s’est donc montré très attentif dès le départ pour accrocher le bon wagon. « J’ai suivi quasiment le premier coup qui est sorti, racontait le jeune homme. Je me suis retrouvé dans la roue de Guillaume Martin dans la première petite bosse, et c’est monté fort. On est sorti à 4-5 puis un groupe est revenu sur le sommet ». Ils ont finalement été quatorze à créer une brèche, mais n’étant pas représentées, les formations EF Pro Cycling et Caja-Rural Seguros ont verrouillé. « Ça a mis en route tout de suite et on n’a jamais pris beaucoup de temps », regrettait Romain Seigle. « Il y a eu une belle bagarre, confirmait Thierry Bricaud. L’échappée de Romain a duré 70 kilomètres mais elle n’a jamais bénéficié de plus d’une minute d’avance. Ça a constamment roulé très fort derrière. Ils ont malheureusement été repris puis c’est sorti à nouveau ». Douze hommes ont dès lors repris les devants, mais la présence Sepp Kuss (Jumbo-Visma) s’est avérée être problématique et seuls trois coureurs ont pu se détacher, pour de bon. « Il y a quand même un peu de regrets, commentait Romain, car c’est une journée où l’échappée pouvait aller au bout. C’est un peu dommage mais c’est comme ça » « Romain a rempli sa mission, saluait Thierry. Ce n’était pas la bonne journée pour lui mais il y aura d’autres opportunités ».
« Je n’ai presque pas touché le sol », David Gaudu
Derrière le trio de tête composé de Tim Wellens (Lotto-Soudal), Thymen Arensman (Sunweb) et Guillaume Martin (Cofidis), le peloton a donc roulé au train sans volonté de neutraliser l’échappée. Cette dernière a alors pu jouer la victoire dans un final pour puncheur, et c’est Wellens qui a tiré les marrons les feu. Le peloton s’est présenté deux minutes plus tard avec Bruno Armirail et Anthony Roux aux côtés de David Gaudu. Prêt à faire feu dans les derniers hectomètres, le jeune grimpeur a toutefois été gêné par une chute avant de légèrement tomber lui-même. « C’était un final un peu mouvementé avec cette petite chute à 500 mètres de la ligne dans un virage à droite, racontait l’intéressé. Je n’ai pas grand-chose. Je suis presque tombé à l’arrêt et j’ai pu me retenir. Je n’ai même presque pas touché le sol. C’est juste un peu bête car j’étais bien placé et c’est un final où on pouvait aller chercher une belle place d’honneur derrière les échappés. C’était aussi l’occasion de voir ce que ça pouvait donner face aux favoris. C’est dommage mais c’est comme ça. ». « C’est une petite chute sans conséquences, c’est donc plutôt une bonne journée, ajoutait Thierry. Les coureurs sont en bonne santé, c’est l’essentiel ».
Dans l’ascension finale de Formigal (14,4 km à 4,7%), dimanche, David Gaudu ne devrait donc pas être gêné. « Il y a une belle étape demain et on va tâcher de récupérer, concluait le Breton. L’équipe fait un super travail pour moi depuis le début. Elle est toujours autour de moi quand il le faut, c’est super. L’ambiance dans le groupe est très bonne et on se replace dans une bonne dynamique. Maintenant, place à demain »
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