Il fallait être particulièrement adroit pour disputer le sprint de la Brussels Cycling Classics ce dimanche, qui s’est déroulé sous la pluie et sur une route complètement détrempée. Le passif de crossman/vététiste de Romain Seigle s’est alors avéré très précieux. Le jeune homme de 26 ans a ainsi pu s’immiscer dans l’emballage final de cette Classique ProSeries et obtenir une bonne huitième place, soit son meilleur résultat de la saison. Tim Merlier (Alpecin-Fenix) s’est imposé.
Au départ de la Bruxelles ce dimanche matin, la formation Groupama-FDJ apparaissait comme l’une des plus jeunes du plateau, et Tobias Ludvigsson, malgré ses 29 ans seulement au compteur, faisait office de vétéran du groupe. « On avait deux coureurs de la Conti, Ziga Jerman et Pau Penhoët, et plusieurs jeunes avec nous, rappelait Jussi Veikkanen. Notre champion de Luxembourg Kevin Geniets était bien là et motivé dans son nouveau maillot, mais on le savait aussi plutôt en fin de cycle après un gros mois d’août de sa part ». Tout ce petit monde a pris la route sur les coups de onze heures, et c’est très vite qu’une échappée de six hommes s’est constituée. « Il n’y a pas eu beaucoup de course au début, confirmait Jussi. Il n’y avait pas de vent, ça a donc été une première partie de course très très calme ».
« Romain confirme sa bonne forme actuelle », Jussi Veikkanen
Les équipes de sprinteurs ont qui plus est maintenu les fuyards du jour à distance raisonnable. L’écart n’était ainsi que de deux minutes à cent kilomètres de l’arrivée. « La pluie a alors fait son apparition, reprenait Jussi, et elle ne nous a pas plus quitté jusqu’à l’arrivée. Au final, c’est surtout la météo qui a rendu la course nerveuse et difficile dans les cinquante derniers kilomètres ». Cinq monts figuraient dans ce dernier quart du parcours, et ils ont évidemment servi de rampes de lancement à certains audacieux. « Il y a eu un peu de mouvements dans l’enchaînement des talus, mais ça revenait à chaque fois, expliquait Jussi. La sélection se faisait donc plutôt par l’arrière. On voulait bouger si des groupes dangereux se formaient, notamment avec les jeunes, pour mieux les découvrir. Finalement, les coups n’ont jamais été vraiment concluants. Léo était un poil moins bien car il revenait de maladie mais les autres étaient bien opérationnels dans le final ».
Malgré une attaque de Jasper Philipsen, entre autres, dans l’ultime difficulté du jour, le regroupement général s’est bien opéré dans les dix derniers kilomètres. La Groupama-FDJ a alors tenté de s’articuler autour de son Suisse Fabian Lienhard. « Tobias, Ziga et Fabian se sont regroupés dans le final mais se sont peu perdus dans le dernier virage, puis Romain avait sans doute plus de punch que les autres dans les derniers kilomètres et il est allé chercher une belle huitième place, résumait Jussi Veikkanen. Cela confirme sa bonne forme actuelle. Il était déjà bien à Plouay, ce résultat s’inscrit dans la continuité et c’est satisfaisant. Fabian termine juste derrière (12e). C’était une belle course des jeunes. Il y a eu de l’action mais ils étaient encore là dans le final et globalement bien opérationnels. C’est encourageant pour la suite ».
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