Comme les deux dernières saisons, Tirreno-Adriatico démarrait ce lundi par un contre-la-montre individuel à Lido di Camaiore, malgré un tracé quelque peu différent. Sur une distance de dix kilomètres, la première étape faisait la part belle aux purs rouleurs. Pour autant, le polyvalent Romain Grégoire est parvenu à tirer son épingle du jeu pour arracher la dixième place du jour, à vingt-deux secondes du vainqueur Juan Ayuso. Il s’agit de son premier top-10 dans l’épreuve chronométrée au niveau WorldTour, de bon augure avant le reste de la semaine.

L’édition 2024 de la « Course des deux Mers » s’inscrivait en partie dans la tradition, ce lundi, avec un départ de Lido di Camaiore. En revanche, le tracé du chrono d’ouverture évoluait quelque peu par rapport aux deux années précédentes, puisque les coureurs s’en allaient chercher le point intermédiaire non plus au Nord mais au Sud, à Viareggio, avant de faire demi-retour. La distance, quant à elle, était réduite à dix kilomètres. « On connaissait simplement le premier kilomètre et demi, car c’était précédemment l’arrivée, introduisait Nicolas Boisson. C’était, je trouve, un circuit beaucoup plus sympa que les années précédentes, notamment car il n’y avait pas de dos d’âne. La deuxième partie était totalement nouvelle, avec un très beau revêtement. C’était un beau parcours pour spécialistes avec des parties pour pur rouleurs ». Pour l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Fabian Lienhard était le premier attendu sur la rampe, à 12h39, et Romain Grégoire son dernier représentant, à 15h09. « Certains avaient couru les Strade Bianche samedi, on ne les a donc pas plus sollicités que ça par rapport à d’habitude, mais il fallait quand même le faire avec un minimum d’investissement, ne serait-ce que pour lancer la course et partir sur une bonne dynamique, reprenait Nicolas. Ensuite, on avait demandé à Valentin, Romain et Clément de le faire à 100% ».

« Ça met en confiance pour toute la semaine », Romain Grégoire

Le champion de France et son acolyte mayennais n’ont toutefois pu se rapprocher du meilleur temps réalisé de bonne heure par Juan Ayuso en 11 minutes et 24 secondes. « Valentin n’avait pas très bien récupéré des Strade, relevait Nicolas. Clément était malade la semaine dernière et l’a ressenti aujourd’hui. Toutes nos chances reposaient donc Romain, et c’est aussi pour ça qu’on avait bien regardé la météo et qu’on l’avait placé à la toute fin ». Si tous les coureurs ont pu profiter de conditions quasi similaires, le Bisontin s’est élancé avec une petite éclaircie et s’est immédiatement montré opérationnel. Pointé à onze secondes à l’intermédiaire, parmi les quinze premiers, il a encore mieux fini puisqu’il a quelques minutes plus tard coupé la ligne d’arrivée en huitième position provisoire, à vingt-deux secondes d’Ayuso, et dans la même seconde que Jonas Vingegaard. Parmi les derniers concurrents, seuls Filippo Ganna et Ethan Vernon lui sont passés devant, lui permettant donc d’assurer un top-10 dans cette étape d’ouverture. « C’était mon premier chrono de la saison et les sensations étaient plutôt pas mal, disait l’intéressé. Le travail sur l’aérodynamisme mené par toute l’équipe semble payer. Je me sentais bien dans ma position et j’ai réussi à la garder tout le chrono. Cela donne un bon chrono au final ! Ce profil tout plat ne semblait pas forcément me correspondre, mais j’aime bien cet exercice, la gestion de l’effort et des trajectoires. C’est hyper satisfaisant et ça met en confiance pour toute la semaine, que ce soit l’équipe ou moi personnellement ».

« C’est toujours significatif pour un jeune coureur », Nicolas Boisson

Nicolas Boisson tirait également un bilan très positif de cette première journée. « Dixième sur un chrono en WorldTour, c’est une très grosse performance, disait l’entraîneur de l’équipe en Italie.  C’est la première fois pour Romain, et c’est toujours significatif pour un jeune coureur. Même s’il manque certains spécialistes, il y a quand même un gros plateau sur cette course. Ça fait vraiment plaisir de voir Romain intégrer ce top-10 devant des grands noms et dans les mêmes temps qu’un Jonas Vingegaard. Le parcours n’était effectivement pas complètement fait pour lui, mais il y avait quelques relances importantes et on connaît les qualités de Romain de ce point de vue. La deuxième partie était vraiment très longue avec un vent défavorable, ce qui favorisait vraiment les hommes forts. Romain étant en bonne condition, ça l’a aidé pour faire un très bon résultat. Les Strade ne se sont pas passées comme il l’aurait souhaité avec cette chute, mais c’est une nouvelle course qui commence, il sait qu’il est en condition et il est très motivé pour ce Tirreno-Adriatico. Ça lance bien la semaine, où l’objectif sera clairement d’aller chercher une victoire d’étape et de se rapprocher du top-10 au classement général, notamment avec Romain ».

1 commentaire

Havidic Jean-paul

Havidic Jean-paul

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Le 5 mars 2024 à 05:31

Encore un futur très bon avec Lenny Martinez !