L’Équipe cycliste Groupama-FDJ et Romain Grégoire attendaient beaucoup de la cinquième étape du Tour du Pays Basque ce vendredi. Malheureusement, le jeune Français n’a pu disputer la victoire d’étape, puisque Ben Healy, membre de l’échappée, est parvenu à s’imposer en solitaire près de deux minutes devant un petit peloton. Au sein de celui-ci, le coureur bisontin a obtenu la cinquième place tandis que Guillaume Martin-Guyonnet et Brieuc Rolland ont également terminé dans ce groupe à la veille de l’étape reine autour d’Eibar.
Une dernière opportunité se présentait ce vendredi aux puncheurs sur les routes du Pays Basque. Plusieurs côtes jalonnaient en effet le parcours de 172 kilomètres entre Urduña et Gernika-Lumo, avec une dernière difficulté située à environ vingt bornes du terme, et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ nourrissait de réelles ambitions. « C’était une journée qu’on avait cochée pour la victoire d’étape, mais on savait aussi que ça n’allait pas être simple, affirmait Benoît Vaugrenard. On savait qu’une échappée pouvait être dangereuse, et qu’elle serait constituée de mecs costauds si le départ était rapide. Avec le vent de dos, c’est ce qu’il s’est passé ». Après une quinzaine de kilomètres, six hommes, et pas des moindres, ont ainsi pris les rênes : Pello Bilbao, Julian Alaphilippe, Warren Barguil, Alex Baudin, Ben Healy et Bruno Armirail. Dans la première heure de course, ces derniers se sont bâtis une avance de deux minutes trente. « Au vu de la composition de l’échappée, on a demandé à Clément [Davy] de rouler pour maintenir l’écart, complétait Benoît. Il a fait un gros travail donc bravo à lui ».
« On est tombé sur un os », Benoît Vaugrenard
Avec le concours d’autres écuries, l’écart est descendu sous les deux minutes à soixante bornes du terme, mais c’est alors que Ben Healy s’est détaché de l’échappée et que la chasse s’est avérée moins prononcée dans le paquet. « Malheureusement pour nous, on est tombé sur un os, confiait Benoît. Healy a fait un très grand numéro en partant à cinquante bornes vent de face. Derrière, on a fait ce qu’on avait à faire, mais tout le monde était cuit dans le peloton et il n’y avait personne pour boucher les deux minutes d’écart ». Dans la montée finale, l’Irlandais n’a rien perdu ou presque sur les meilleurs du peloton, qui se sont pourtant livrés une petite bataille. Romain Grégoire et Guillaume Martin-Guyonnet ont parfaitement suivi la cadence, tandis que Brieuc Rolland a opéré son retour dans les trois derniers kilomètres. Dans un sprint d’une trentaine d’hommes, Romain Grégoire a alors pris la cinquième place de l’étape. « Le seul regret est que d’autres équipes ne soient pas venues rouler plus tôt, mais ce n’est pas de notre ressort, concluait Benoît. L’équipe a encore très bien fonctionné et c’est le point positif. Place désormais à l’étape reine demain. Ce sera tout pour Guillaume et l’objectif est de rentrer dans le top 10. Tout le monde est très fatigué, on sait que la résistance est le point fort de Guillaume donc je pense qu’il sera bien ».
Au classement général, le Normand pointe ce vendredi soir au treizième rang tandis que Brieuc Rolland, désormais vingt-et-unième, a conservé son maillot bleu de meilleur jeune.