L’Équipe cycliste Groupama-FDJ nourrissait de réels espoirs ce jeudi sur le Grand Prix de Denain-Porte du Hainaut. Elle n’a malheureusement jamais été en position de les atteindre. Prise à défaut à soixante kilomètres de l’arrivée, la formation tricolore n’a pas été en mesure de rattraper son retard. La victoire est revenue à Matthew Brennan au sein d’un groupe de huit hommes, alors que Lewis Askey a malgré tout assuré la dixième place du jour au sein du peloton.
Quelques semaines avant le véritable « Enfer du Nord », un mini Paris-Roubaix se présentait ce jeudi face aux coureurs. Depuis plusieurs années, le Grand Prix de Denain-Porte du Hainaut a ainsi fait des pavés sa marque de fabrique, et dans cette édition 2025, pas moins de treize secteurs garnissaient la deuxième moitié de course, pour un total de vingt-trois kilomètres de pavés. Sur le bitume, la course s’est avérée également très intense au départ, puisque les tentatives d’échappées ont été légion pendant environ soixante bornes. « Ça a roulé fort pendant un bon moment, racontait Frédéric Guesdon. Le bon coup de quatre coureurs est parti après une heure et demie de course environ. Ça s’est posé un petit peu, mais on a presque immédiatement attaqué les secteurs pavés, donc le rythme a repris de plus belle. Il y a eu une chute dans l’un des premiers secteurs, et un groupe de trente s’est dégagé. C’est ensuite revenu petit à petit, par grappes, mais ça a vraiment décanté la course ». Jusqu’à ce que le véritable tournant de la course n’intervienne, dans le cinquième secteur, de Capelle à Ruesnes.
« On n’a jamais pu peser sur la course », Frédéric Guesdon
Une vingtaine de coureurs s’est alors échappée du peloton, sans membre de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « Le placement n’était pas bon, peut-être parce qu’on était un peu juste physiquement, et on a pris un coup de retard, confiait Frédéric. Ensuite, il y avait possibilité de rectifier le tir, mais on n’a pas été en mesure de le faire ». Dans l’un des plus difficiles secteurs du jour, de Maing à Querenaing, Lewis Askey a bien tenté de combler les trente secondes qui le séparaient du groupe de tête, en vain. « On y a cru un petit peu quand il est parti, car il est sorti en costaud, mais ça s’entendait bien devant et c’est devenu compliqué pour lui, disait Frédéric. On n’a jamais pu revenir dans la course ensuite. Il y avait trop d’équipes représentées à l’avant, et personne pour réellement mener la chasse dans ce qui restait du peloton ». En tête de course, le groupe s’est au fur et à mesure réduit de moitié, et ils n’étaient même plus que huit pour se jouer la victoire dans les dix derniers kilomètres. « Dans le final, certains coureurs de tête ont crevé ou eu un souci mécanique, et des équipes ont commencé à rouler, ajoutait Frédéric. Mais on n’était plus maître du sujet, tout dépendait des autres ».
Finalement, le peloton s’est présenté pour la neuvième place, trente secondes après la victoire de Matthew Brennan. Arnaud De Lie a réglé le paquet devant… Lewis Askey. « C’est bien pour Lewis, qui méritait un résultat, mais on n’a jamais pu peser sur la course comme on le souhaitait, commentait Frédéric. C’est une déception car on pensait jouer un rôle sur cette épreuve. On n’a pas répondu présent d’un point de vue collectif aujourd’hui. Il faut maintenant en analyser les raisons et absolument rebondir ».