Le Tour de Catalogne a ce lundi démarré sur les chapeaux de roues autour de Sant Feliu de Guíxols, théâtre de l’arrivée de la première étape pour la troisième année consécutive. Avant d’atteindre le désormais bien-connu dernier kilomètre en montée, le peloton a subi un certain écrémage, auquel Rémy Rochas et Lenny Martinez ont parfaitement fait face. Le premier cité a ensuite pu se mêler à un emballage pour costauds et décrocher une solide sixième place sur la ligne. Son jeune leader a fini dans le même temps.
Dans une édition 2024 du Tour de Catalogne particulièrement favorable aux grimpeurs, les puncheurs/sprinteurs devaient d’ores et déjà saisir leur chance lors de l’étape d’ouverture ce lundi, sur une distance de 174 kilomètres sans difficultés insurmontables. Seul l’Alt de Sant Grau (8 km à 4%), situé à vingt bornes de la ligne, semblait leur faire obstacle. Simone Petilli, Kenny Elissonde, Alex Baudin, Adne Holter et Mikel Bizkarra ont pour leur part pris les devants au sein de l’échappée après une quinzaine de kilomètres, mais la formation UAE Team Emirates de Tadej Pogacar ne leur a laissé guère plus que deux minutes d’avance tout au long de la journée. « Sur le papier, ce n’était pas forcément l’étape la plus difficile, mais elle était très rapide, confiait d’ailleurs Rémy Rochas. Ce n’était que des montées/descentes, droite/gauche, et le bord de mer était très sinueux. En conséquence, on était un peu en prise toute la journée. On a toujours été bien placés, peut-être même un peu trop bien dès le départ, mais ce n’était pas si mal. Tout le monde a fait du bon boulot. C’était surtout usant pour des gars comme Clément, Enzo, Eddy qui étaient placés juste derrière UAE qui menait la chasse ». Pendant près de la moitié de l’étape, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a ainsi occupé le second rang dans la file des équipes, en protection de son leader Lenny Martinez.
« C’est un bon début », Rémy Rochas
Puis, le peloton est passé une première fois sur la ligne d’arrivée à cinquante kilomètres du terme et le tempo n’a dès lors cessé d’augmenter. La sélection s’est lentement effectuée par l’arrière tandis que l’échappée était revue à trente bornes de l’arrivée, soit juste avant l’ultime difficulté répertoriée de la journée. « Ça a bien accéléré dans le final, mais on était toujours placés là où il le fallait avec Lenny, relatait encore Rémy. J’essayais de le garder le plus possible à mes côtés et de le tranquilliser. Pendant la montée, on était dans la boule entre la vingtième et la vingt-cinquième position, et ça suffisait amplement. Puis, on s’est vraiment replacé au bon endroit au bon moment, au sommet du col. Je n’ai pas paniqué, j’ai attendu le dernier moment. Au sommet on est passé entre la cinquième et la dixième place, et tout s’est bien passé ». Dans la descente le long du littoral, le peloton s’est largement étiré, mais les deux grimpeurs de poche de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont profité de leur bonne position pour éviter les cassures. Ils sont aussi parvenus à demeurer dans la partie haute du paquet lors des légères remontées précédant la plongée vers Sant Feliu de Guíxols.
S’est ensuite présentée la rampe finale de 900m à 4%, que Nick Schultz a entamé en tête grâce à une cassure effectuée par l’un de ses coéquipiers. « On est arrivé dans le dernier kilomètre avec l’objectif prioritaire rempli, celui d’éviter les cassures pour Lenny, complétait Rémy. Ensuite, je me suis fait un peu tasser à 800 mètres, je me suis retrouvé un peu derrière mais j’ai quand même essayé de faire le sprint comme j’ai pu ». Dans un effort à l’arrachée, le Français de 27 ans a fait très bonne figure en prenant la sixième place derrière certains puncheurs/sprinteurs, tandis que Schultz résistait à Pogacar quelques longueurs devant. Lenny Martinez a lui terminé dans le même temps que son aîné, au sein d’un petit peloton. « C’était une journée difficile, où il ne fallait pas se faire piéger, résumait Thierry. Rémy avait pour mission de rester avec Lenny dans le final pour être placé et ne pas prendre de cassures, ce qu’ils ont très bien fait. En plus de ça, il est allé se faire plaisir dans le sprint ». « C’est un bon début et on espère que la semaine se passera bien pour Lenny, disait Rémy. On va l’encadrer au maximum pour faire au mieux avec lui ». La deuxième étape, mardi, vers Vallter 2000 (11,5 km à 7,5%), devrait déjà apporter quelques enseignements. « Une partie du général va se jouer là-haut, concluait Thierry. Ce sera une explication entre les champions. Lenny est plutôt confiant et optimiste. Il a envie de bien faire et va s’accrocher pour faire une belle performance. Il a eu une mauvaise expérience l’an passé car il a subi un petit accrochage au pied, mais il sait désormais où il met les roues et il est motivé ».
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