À quelques encablures du somptueux site karstique d’Ojo Guareña, c’est un final pour costauds qui a conclu la deuxième étape du Tour de Burgos. Rémy Rochas est entré en piste pour l’occasion et a obtenu une très solide quatrième place sur la ligne. Caleb Ewan (Jayco-Alula) est parvenu à tempérer les ardeurs des puncheurs pour s’imposer. Quant au grimpeur de poche de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, il occupe la neuvième place avant la traditionnelle arrivée au sommet aux Lagunas de Neila mercredi.
Au lendemain d’un sprint massif à Burgos, le Tour éponyme se poursuivait ce mardi avec une seconde étape un peu plus accidentée vers Ojo Guareña. Cent-soixante kilomètres étaient au menu du jour, quelques 2000 mètres de dénivelé se dressaient face aux coureurs, et une légère arrivée en côte les attendait. « La scénario a été un peu identique à celui d’hier, avec une échappée qui s’est formée rapidement », introduisait Thierry Bricaud. « Ça a relancé derrière et il y a eu un petit peu de bagarre dans les petites montées du départ, ajoutait Rémy Rochas. Ensuite, l’étape a été assez classique, mais toujours assez tendue dans le peloton avec des passages un peu plus étroits et dangereux ». Après que Mario Aparicio (Burgos BH), Gorka Sorarrain (Caja Rural), Xabier Isasa (Euskaltel-Euskadi) et Diego Pablo Sevilla (Polti Kometa) ont mené les débats en tête de course pendant plus de cent-vingt kilomètres, un incident de course s’est d’ailleurs produit sur une route scabreuse. « Il y a eu une grosse chute à trente-cinq kilomètres de l’arrivée, et deux de nos coureurs ont été pris dedans, à savoir Enzo et Lorenzo, relatait Thierry. Il n’y a pas eu trop de conséquences pour Lorenzo, mais Enzo a lui pris un petit coup et s’est légèrement ouvert une arcade. Il a tout de même pu repartir et finir ».
« C’est de bon augure », Rémy Rochas
Grâce à ce fait de course, l’échappée a pu retarder le retour du peloton, mais le regroupement général s’est bel et bien opéré à six bornes du but. « Le final était un peu particulier, sur des petites routes casse-pattes, ajoutait Thierry. L’arrivée était punchy, mais limite pour les sprinteurs ». « Globalement, l’étape s’est bien passée pour l’équipe et on a bien travaillé pour Matt et moi, reprenait Rémy. Dans le final, Matt se sentait bien donc on a voulu faire le sprint pour lui. C’était un peu compliqué de tous se retrouver ensemble, mais à deux kilomètres j’ai retrouvé Olivier et on s’est replacés. Il y a eu une attaque de Cepeda dans les premières pentes, je l’ai directement suivi et il a stoppé son effort. Je me suis retourné, Matt était juste derrière, c’était signe qu’il se sentait bien. Après le dernier virage, je n’ai pas hésité et j’ai lancé le sprint ». Son collègue britannique a toutefois légèrement reculé et n’a pu reprendre son sillage dans les 200 derniers mètres. « Matt avait un coup de retard et il l’a gardé sur la ligne », commentait Thierry. C’est finalement Rémy Rochas qui a donc pu poursuivre son effort pour obtenir la quatrième place du jour, battu notamment par Caleb Ewan, lauréat de l’étape.
« C’est une déception car je pense que j’avais les jambes pour gagner aujourd’hui, confiait Rémy. Si j’avais joué ma carte, j’aurais sans doute été plus attentiste dans cette montée finale pour faire le sprint dans les derniers mètres. Là, j’ai vraiment lancé tôt mais c’est comme ça ». « C’est dommage, confirmait Thierry. Il y a des vrais regrets car il y avait la place de faire beaucoup mieux que ça aujourd’hui. C’est une occasion perdue ». « C’est tout de même de bon augure pour les prochaines échéances, reprenait Rémy. La forme est là et toute l’équipe fonctionne bien. Vivement la suite ». La suite immédiate, c’est une arrivée au sommet des Lagunas de Neila mercredi. « Cette étape doit convenir à Rémy, concluait enfin Thierry. Il faudra voir les forces en présence, car il y a eu pas mal de grabuge aujourd’hui et ça va redistribuer un peu les cartes pour le général, qui se jouera en partie demain ».
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