C’est en qualité de tenante du titre que l’équipe cycliste Groupama-FDJ se présentait sur la Classic Var ce vendredi, après le succès en 2024 de Lenny Martinez au sommet du Mont Faron. Pour cette deuxième édition de l’épreuve, le peloton avait en revanche rendez-vous à Fayence au terme de 164 kilomètres, en haut du « mur » local et de ses 1200 mètres à près de 10% de pente moyenne. Aussi, Guillaume Martin-Guyonnet opérait ses débuts sous son nouveau maillot tandis que l’équipe devait se passer de David Gaudu, forfait de dernière minute. Côté course, la journée s’annonçait relativement calme avant le final, et elle l’a bel et bien été. Cinq hommes ont intégré l’échappée du jour, maîtrisée sans problème par le peloton. « Le parcours n’était vraiment pas difficile, et nourrir des ambitions offensives était suicidaire, exposait Yvon Caër. Toutes les équipes ont pensé la même chose donc il ne s’est rien passé, comme prévu ». « Il n’y a pas eu spécialement d’action, témoignait également Quentin Pacher. On a passé une bonne partie de la journée avec le vent de face, ce qui tend à bien figer la course. À part ceux qui ont travaillé en tête de peloton, il y avait donc beaucoup de fraîcheur à l’approche du final et on savait que ce serait très tendu pour la bataille de placement ».

Dans les dix derniers kilomètres, la tension s’est clairement intensifiée pour aborder le Mur de Fayence en position idéale. « Le but était d’être bien placé mais sans prendre de risques inconsidérés et sans lâcher trop d’énergie, confiait Quentin. Le but n’est finalement pas d’être placé au pied, mais d’être placé au sommet ». « Tout le monde était frais, donc c’était compliqué, reprenait Yvon Caër. Malgré tout, le placement au pied de Quentin et Guillaume était plutôt satisfaisant, puis ça s’est résumé à une course de côte pour puncheurs ». Quentin Pacher a dès lors voulu pleinement y prendre part. « Il y a eu un temps mort après la toute première partie de l’ascension, comme on s’y attendait, expliquait le Libournais. C’est le moment où on s’est tous replacés pour pouvoir être dans le match pour la partie raide. J’avais envie de faire ma montée et ne pas me retrouver au milieu du trafic, donc j’ai lancé mon effort un peu tôt en essayant de le lisser au maximum pour que ça puisse tenir jusqu’au sommet ». Après quelques secondes, il a toutefois été contré par Victor Lafay et Paul Lapeira, mais c’est Christian Scaroni qui a récolté le bouquet à l’arrivée.

Quentin Pacher a tout de même pu s’assurer une place dans les dix premiers (9e) tandis que Guillaume Martin-Guyonnet (11e) et Kevin Geniets (13e) n’étaient pas loin non plus. « Pour un premier jour de course en Europe, c’est satisfaisant », disait Quentin. « Ce n’était pas si mal pour une reprise, et sur une montée sèche qui ne me convenait pas parfaitement », confiait quant à lui Guillaume. Et Yvon Caër de conclure : « On a manqué de ressources pour jouer avec les tous meilleurs mais ce tir groupé montre quand même que la condition est satisfaisante. Demain, place au Tour des Alpes-Maritimes avec sans doute l’étape la plus difficile du week-end. On espère qu’il y aura de la course afin de jouer avec des organismes usés en fin d’étape ».

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