Comme la veille une trentaine de kilomètres plus au sud, à Quimper, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pu repartir avec un résultat probant de Châteaulin ce dimanche à l’occasion des Boucles de l’Aulne. Les hommes de Frédéric Guesdon se sont ainsi fait piéger à la mi-course sur un circuit exigeant et n’ont pu renverser la vapeur, malgré leurs efforts. Le terme d’un week-end riche en leçons.
Le transfert entre le Tour du Finistère et les Boucles de l’Aulne était probablement l’un des plus courts à effectuer de toute cette saison 2022. Dans un week-end de Coupe de France FDJ consacré au Finistère, les sept coureurs du samedi étaient évidemment reconduits ce dimanche. Autour de Châteaulin, 175 kilomètres étaient à couvrir sous la forme de divers circuits et la course s’est très vite emballée. « Dans le premier tour, c’est d’abord parti à vingt-sept, initiait Frédéric Guesdon. On en avait deux avec Jake et Lada, ce qui était très bien. Uno-X a toutefois rectifié le tir et a fini par opérer la jonction. Il n’y a alors pas réellement eu d’échappée, et ça s’est surtout fait par l’arrière ». Après plus d’une heure de course très dynamique, les compteurs ont été remis à zéro sur le circuit le plus difficile, incluant une bosse de trois kilomètres à près de 6,5 % de moyenne. En raison d’une série d’attaques et de contre-offensives, le peloton s’est amaigri à vue de nez avant que neuf coureurs ne s’extirpent à environ 75 kilomètres de l’arrivée. « On était plutôt présents, mais quand c’est parti en costaud, on a loupé le coup, tranchait Frédéric. Ils sont d’abord partis à sept, deux autres ont réussi à faire la jonction, et on n’a pas pu y aller ». En tête, Clément Carisey (Go Sport-Roubaix Lille Métropole), Sander Armée, Jesus Herrada (Cofidis), Stan Dewulf (AG2R Citroën Team), Idar Andersen (Uno-X Pro Cycling Team), Paul Ourselin (TotalEnergies), Romain Hardy (Team Arkéa-Samsic), Sebastian Schönberger (B&B Hôtels-KTM) et Axel Mariault (Team U Nantes Atlantique) ont très vite bénéficié une demi-minute d’avance.
« Je retiens que les mecs se sont bien battus », Frédéric Guesdon
« On a décidé de rouler quand on est arrivés sur le petit circuit, qui était un peu moins dur, car il nous restait encore quatre coureurs dans le petit peloton, expliquait Frédéric. On n’avait pas trop le choix. On n’était pas représentés, il était logique qu’on roule. On a voulu rectifier le tir, notamment avec Lars et Lorenzo qui ont mené la poursuite. On a maintenu l’échappée à 30-45 secondes pendant un long moment. C’était une bonne chose, et je voyais bien que certaines équipes n’avaient pas le bon pion devant. On savait qu’on aurait du mal à boucher le trou, on comptait sur d’autres équipes pour venir nous aider. Certaines ont préféré attendre. Je pensais qu’elles allaient bouger mais ils ne l’ont jamais fait. On a roulé jusqu’au dernier tour en espérant que d’autres équipes viennent, ce qui n’a pas vraiment été le cas ». À l’entame des deux derniers tours, Idar Andersen s’est isolé en tête de course alors que le peloton ne pointait plus qu’à une vingtaine de secondes. « Je pensais que ça allait relancer derrière, mais ça n’a pas été le cas », ajoutait Frédéric Guesdon. C’est ainsi que le peloton a joué battu dans les dix derniers kilomètres. Sur la ligne, une minute après le Norvégien vainqueur, Jake Stewart et Lewis Askey ont alors terminé au-delà de la vingtième place. « Après-coup, on n’est pas les seuls à se faire avoir, concluait Frédéric. On n’a pas de regrets, on a essayé de revenir sur l’échappée, et au sprint, on était un peu justes. On prend forcément le départ pour faire un meilleur résultat, mais physiquement, on n’en était pas capables aujourd’hui. Je retiens que les mecs se sont bien battus même si on était un petit ton en-dessous des autres. Je pense aussi qu’ils ont bien appris ce week-end, sur des courses loin d’être faciles. Le groupe était tout de même jeune, certains étaient en reprise, et ils ne s’attendaient peut-être pas à ça ».
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