La Bretagne Classic, nouvelle appellation du Grand Prix de Plouay, s’est apparenté dimanche à une classique flandrienne et a donné lieu à une course magnifique. Sous la pluie, Olivier Le Gac a accompagné parmi les meilleurs coureurs du monde et a signé son premier Top 10 en World Tour (7e). Son copain breton Valentin Madouas a fini à la huitième place, juste devant le peloton.
Comme Olivier le dit lui-même, il est habitué à rouler sous la pluie et cette année elle a joué un rôle déterminant, accentuant la sélection sur un parcours rugueux. Après une échappée matinale de six coureurs, tout s’est décanté sur un chemin empierré à 70 kilomètres de l’arrivée et à l’initiative de Tim Wellens (Lotto-Soudal). Dans son sillage, une quinzaine d’hommes se sont regroupés, parmi eux Olivier mais aussi Stybar (Quick Step Floors), Valgren (Astana) Naesen (ag2r-La Mondiale) qui l’a emporté pour la deuxième fois. Jamais le peloton, en dépit du travail de plusieurs formations, n’a pu rétablir l’équilibre.
Dans sa mission consistant à privilégier les intérêts d’Anthony Roux qui a prolongé son contrat de deux ans avec Groupama-FDJ, Olivier Le Gac a été parfait. Son directeur sportif Frédéric Guesdon lui a d’abord conseillé de ne pas rouler trop avant de le laisser lâcher les chevaux. Tout s’est décanté dans la première des deux ascensions de la côte de Ty-Marrec, mise à profit par Naesen, Valgren et Wellens (arrivés dans cet ordre) pour faire le break. Olivier était présent dans le groupe suivant en compagnie de Stybar, Matthews et Guerreiro (Trek-Segafredo).
« C’était une bonne journée et j’ai pris du plaisir. » O. Le Gac
« Je suis content de ma course, dit Olivier, mais j’ai vu aussi qu’il me reste beaucoup de travail pour jouer la gagne sur ces courses. Les trois qui finissent devant étaient très costauds, je me suis accroché comme j’ai pu. Il me manque de la force, je suis encore un peu juste et j’ai eu des crampes dans le dernier tour. Il faut que je m’aguerrisse mais c’est mon premier Top 10 en World Tour, je suis là, c’était une bonne journée et j’ai pris du plaisir. Ça va dans le bon sens, je progresse. La pluie a joué son rôle et ça s’est décanté rapidement mais j’était avec des coureurs qu’on voit tous les week-end dans les classiques du début de saison »
Son directeur sportif Frédéric Guesdon n’était pas moins satisfait de la course du Finistérien.
« Tous les ans Olivier franchit un cap, dit-il. Il a découvert le monde pro, puis a trouvé sa place avant de choisir son terrain d’expression, les classiques. Il s’est adapté au rôle qu’on lui demande de tenir auprès d’Arnaud Démare et quand Arnaud n’est pas là, il prend sa chance. Il lui manque un an ou deux pour être devant avec les trois meilleurs… »
Par Gilles Le Roc’h
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