Un final moins abrupt que la veille se profilait ce jeudi à l’occasion du deuxième acte de l’Étoile de Bessèges. Après l’arrivée en côte à Bellegarde, place donc à un sprint plat à Marguerittes après 165 kilomètres de course sans reliefs véritablement insurmontables. Comme de coutume, le peloton a ainsi maintenu un rythme modéré tout au long de la journée, derrière une échappée de cinq hommes très vite établie autour de Louis Kitzki, Victor Vercouillie ; Axandre Van Petegem, Yohann Simon et Maël Guégan. Contrairement à la veille, cependant, la météo n’a pas influencé la course. « Le peloton était clairement plus calme étant donné qu’il y avait moins de vent au menu aujourd’hui, indiquait William Green. Le point critique de la journée était sans aucun doute la descente finale, à huit kilomètres de l’arrivée. C’était très nerveux avant cela et notamment à l’approche de la dernière montée. C’est dans cette approche que Rémi a subi une petite chute avec d’autres coureurs ». L’Auvergnat s’est néanmoins relevé indemne, alors que le peloton, tendu, se rapprochait nettement de l’échappée.

« Le plan était de rester groupé et en sécurité sur cette section, mais de ne pas trop batailler non plus pour les positions avant la bascule, reprenait William. Puisque les trois derniers kilomètres étaient sur une grande route, on avait prévu d’être patients aujourd’hui ». Malgré une belle résistance, l’échappée a rendu les armes peu avant l’entrée dans Marguerittes, et un sprint tumultueux s’est mis en place.  « On s’est un peu perdus dans le dernier petit village et on était donc un peu loin et éparpillés dans le dernier rond-point à 4,5 kilomètres de l’arrivée, racontait Paul Penhoët, le sprinteur-titre de l’équipe. Heureusement, j’étais encore avec Clément, et je suis resté avec lui. Je savais qu’il allait faire du mieux possible pour me replacer. J’ai eu raison, car au final, il m’a bien déposé avant le dernier virage, aux environs du top-10 ». Le sprint s’est avéré quelque peu confus puisque quatre coureurs ont bénéficié d’une cassure à l’issue de ce dernier virage, avant que la meute ne fonde sur eux dans les derniers hectomètres. « Ça a nécessité un premier effort et la ligne est vite arrivée, donc c’était dur de pouvoir remonter », complétait Paul, finalement sixième de l’emballage.

« C’était mieux qu’hier, assurait William. Malheureusement, on a d’abord perdu Rémi, puis Kevin a eu un problème mécanique sur la grande route, donc il nous a manqué deux pions importants. On a fait bon usage des forces qu’il nous restait, et Clément a fait du très bon travail pour mettre Paul en bonne position. Sixième pour son premier sprint de la saison, c’est honnête ». « On ne peut pas dire que c’est une satisfaction, mais le positif, c’est le comportement des mecs, soulignait Paul. Tout le monde était concentré à 100% sur l’objectif qu’on s’était fixé, à savoir que je sois le mieux placé possible à 600 mètres de la ligne. On aurait voulu être encore plus proches, mais ça fait partie des circonstances de course. Il faut aussi retenir que même s’il nous arrive des pépins, on arrive à s’en sortir quand on court en groupe ». Le jeune homme de 23 ans devrait encore avoir sa carte à jouer demain à Bessèges. « Il y aura quelques ascensions plus difficiles, surtout dans le final, annonçait William. Paul grimpe très bien donc l’étape de demain correspond vraiment à l’équipe. On a confiance en Paul pour obtenir un autre résultat et on va tout donner pour lui demain ».