La première arrivée au sommet de l’UAE Tour n’aura pas été le théâtre d’une grande bagarre entre les favoris ce mercredi, mais elle aura eu le mérite de procéder à un premier écrémage. Une vingtaine de coureurs, dont Michael Storer, 23ème sur la ligne, ont ainsi terminé roue dans roue au terme de l’ascension de Jebel Jais. L’Australien remonte ainsi au vingt-et-unième rang du général alors que se profilent plusieurs étapes pour sprinteurs.
Si l’UAE Tour était quelque peu sorti des sentiers battus mardi avec un contre-la-montre par équipes, il renouait en revanche avec la tradition ce mercredi par l’intermédiaire d’une troisième étape menant au sommet du désormais connu Jebel Jais. Aucune difficulté ne précédait la montée finale, abordée après plus de 160 kilomètres. « C’est une étape qu’on connaît bien et qu’on a déjà faite par le passé, introduisait Sébastien Joly. On savait donc où on mettait les pieds. L’unique différence est que l’approche était encore plus propre que d’habitude. D’accoutumée, la route est plus étroite alors que c’était encore une « quatre voies » aujourd’hui. Il y avait un léger vent tournant, mais rien de trop méchant, et les gars ont bien protégé Michael jusqu’au pied pour le placer dans les meilleures conditions ». Oier Lazkano (Movistar), Edward Planckaert (Alpecin-Deceuninck), Riccardo Lucca et Filippo Magli (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè) ont eux ouvert la route toute la journée en espérant atteindre le pied de l’ascension finale en tête, mais seul le coureur espagnol y est parvenu. À l’approche de Jebel Jais, son avance était même de trois minutes sur un peloton qui s’est progressivement mis en ordre de marche, mais qui a surtout roulé à un tempo constant.
« La dernière étape conviendra bien mieux à Michael », Sébastien Joly
« C’est quand même une montée très très particulière, pointait Sébastien. Il y a vingt-et-un kilomètres d’ascension à 5% de moyenne sur une route très large, et seuls les 2500 derniers mètres sont un peu plus pentus, à 7% ». Par conséquent, très peu d’offensives ont été dénombrées au sein du paquet, encore constitué d’une soixantaine d’éléments à mi-pente. Diego Rubio (Movistar) a tout de même trouvé l’ouverture à dix kilomètres du sommet, tandis que l’allure dans le peloton demeurait régulière bien que soutenue. « Reuben a assumé son rôle de protecteur pour Michael, il l’a remonté quelques fois et c’était important vu la vitesse à laquelle ça montait », insistait Sébastien. À cinq kilomètres du sommet, le Colombien échappé a porté son avance à une minute et le groupe des favoris est bientôt passé à la vitesse supérieure. Il restait malgré tout encore une trentaine de secondes d’avance à l’homme de tête à la flamme rouge, et il a ainsi pu s’imposer devant un peloton réduit à une vingtaine d’unités et réglé par Remco Evenepoel. « Michael termine finalement vingt-troisième à quinze secondes du vainqueur, comme le troisième de l’étape, ajoutait Sébastien. Seul Evenepoel a repris une seconde au reste des favoris. C’est au final une bonne journée, surtout que la dernière étape conviendra bien mieux à Michael avec une bosse plus courte et plus raide ».
Ce mercredi, l’Australien a grignoté trente-sept rangs au général pour se retrouver aux portes du top-20 (21e), à 1’26 du leader Evenepoel, mais à seulement quatorze secondes du top-10. « Demain, on sera de retour sur une étape pour sprinteurs, à Dubaï, concluait Sébastien. Tout en protégeant Michael, on aura l’objectif de faire un beau sprint pour Arnaud avec le groupe sprint ».
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