L’équipe cycliste Groupama-FDJ a tenu parole. Au lendemain d’une première étape mouvementée, Arnaud Démare qui n’avait pu disputer le sprint de Fontenay-le-Comte a pris la troisième place à la Roche-sur-Yon et confirmé l’excellence de ses jambes.
Sous la flamme rouge, une quinzaine de coureurs seulement étaient encore en course pour la victoire. Une chute massive, dans un virage situé à 1.700 mètres de la ligne d’arrivée a disloqué le peloton. Dans ce groupe, Arnaud Démare a vite fait le tour de l’adversité représentée principalement par le champion du monde Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) et Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) avantagés par l’arrivée en côte. Tous deux l’ont devancé.
Dans ce sprint, Arnaud a sans doute voulu faire trop bien, se souvenant de tous ceux dans lesquels il avait attendu un peu trop pour fournir son effort. Se souvenant aussi que son anticipation lui avait permis de l’emporter pendant le Tour de Suisse. Au mépris de la pente, le leader de l’équipe Groupama-FDJ a lancé à 250 mètres de la ligne d’arrivée. Trop tôt et en se sachant à portée du coureur placé dans son sillage, Peter Sagan. Il a fini à la troisième place mais retenait surtout son retour au premier plan malgré une crevaison de la roue avant à 23 kilomètres de l’arrivée.
« Il y a une petite frustration, mais c’est encourageant. » Y. Madiot
« Ce n’est pas si mal, disait-il rapidement. L’équipe a bien bossé, ce résultat il faut le prendre dans le bon sens. Je lance tôt, je n’ai pas le choix, je ne voulais surtout pas me faire déborder. J’avais Sagan calé ans ma roue, je savais que c’était bon pour lui mais il y a de quoi être satisfait. »
« Il y a une petite frustration, confirme son directeur sportif Yvon Madiot, mais c’est encourageant. Hier on n’a pas sprinté du tout, là oui mais Arnaud lance de loin. On ne va pas cracher sur un podium dans le Tour ! L’équipe s’est mobilisée, a bien travaillé à l’image d’Arthur Vichot qui a pris un relais costaud dans le final. Arnaud dit que la crevaison dont il a été victime n’a pas joué sur le résultat. C’est vrai qu’il a rapidement repris sa place dans le peloton. »
Dans la chute qui a cassé le peloton en deux dans les rues de La Roche-sur-Yon, aucun coureur de l’équipe Groupama-FDJ n’a été touché, Ramon Sinkeldam a été ralenti. En revanche Rudy Molard est tombé lourdement à 90 kilomètres de l’arrivée.
« Il s’est fait mal, dit son directeur sportif, les deux coudes, les deux épaules et une hanche sont touchés. Forcément, cela va avoir un impact sur notre performance dans le contre la montre demain parce qu’il est l’un des meilleurs de l’équipe dans cet exercice. Il est l’un de nos moteurs. Il faut se dire aussi que tout le monde est là ce qui n’est pas vrai pour d’autres équipes. On a l’habitude de faire bien en contre la montre par équipes et c’est ce qu’on va faire. Le parcours est fait de grandes lignes droites un peu vallonnées. Tobias Ludvigsson, Arthur Vichot et Arnaud Démare seront nos locomotives. Compte tenu de la chute de Rudy, on se dit qu’un top 10 serait bien. »
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