Il n’aura fallu que trois petits jours de course à Paul Penhoët pour s’approcher de la victoire. Au lendemain d’un premier acte confus au Touquet sur les 4 Jours de Dunkerque, le jeune sprinteur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, bien épaulé par ses coéquipiers, a pu faire parler sa pointe de vitesse dans l’arrivée massive de la deuxième étape. À Abbeville, il n’a finalement été battu que par Sam Bennett, obtenant ainsi son tout premier podium de la saison. Il tentera de faire encore mieux à Bouchain dès ce jeudi.
Comme la veille, l’issue de la deuxième étape des 4 Jours de Dunkerque ne faisait l’objet d’aucun suspense ce mercredi. Vers Abbeville, le terrain n’était en rien une menace pour les sprinteurs, qui devaient donc de nouveau batailler pour la victoire. Trois hommes ont obtenu un ticket de sortie, et bien que le peloton leur ait accordé jusqu’à six minutes d’avance, l’emballage final n’a jamais été remis en question. « Cofidis a roulé une bonne partie de la journée, exposait Thierry Bricaud. Pour notre part, on était toujours bien placés mais on ne souhaitait pas participer à la chasse. On avait d’abord besoin de garder des troupes pour le final, et surtout, certaines équipes devaient assumer leur maillot de leader ou confirmer leur sprint de la veille. On voulait être patients ». Après avoir joué avec le dernier rescapé de l’échappée Cyrus Monk, le peloton a finalement établi la jonction à neuf bornes du but, et la bataille de placement était déjà bien engagée. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ est quant à elle remontée en nombre à six bornes du but, avec Paul Penhoët en bout de ligne. « On a été un peu attentistes hier, reprenait Thierry. Aujourd’hui, on avait décidé d’inverser la tendance et justement de prendre les rênes pour au moins donner la chance à Paul de sprinter ».
« Quand on est impliqués à 100%, on peut faire de belles choses », Paul Penhoët
Malgré de nombreuses vagues, le jeune sprinteur et ses coéquipiers n’ont ainsi jamais été réellement débordés dans les cinq derniers kilomètres. « C’était vraiment un gros travail d’équipe, soulignait Paul. On était tous déçus hier, mais on était vraiment remotivés à fond aujourd’hui et on doit aussi beaucoup à notre directeur sportif William Green. Il a vraiment bien travaillé en amont sur ce sprint, et il a expliqué le rôle de chacun. C’était clair pour tout le monde. Je dois vraiment remercier tous les gars, car ils ont tous été impliqués à 100%. On s’est vraiment rapprochés du tableau noir, et ça m’a permis d’être dans une très bonne position à 500 mètres de l’arrivée ». « Marc [Sarreau] a bien fait son travail jusqu’à la flamme rouge, ajoutait Thierry. Il a idéalement placé Paul, puis ça a beaucoup brassé, et pas toujours correctement ». Troisième à la flamme rouge, Paul Penhoët a finalement entamé son sprint au-delà de la dixième position. « C’est vrai que ça a été carrément houleux, j’ai perdu de la vitesse et pas mal de places, confiait-il. Je pense que c’est ce qui me coûte la victoire, car j’ai dû me relancer et ça m’a contraint à faire des efforts ». Il a néanmoins pu reprendre le sillage de Sam Bennett dans les 150 derniers mètres et aller chercher la deuxième place du jour, juste derrière l’Irlandais.
Il s’est de fait octroyé son premier podium de l’année, tout en se replaçant au troisième rang du général. « On peut vraiment être contents du travail collectif, et c’est ce que je retiens d’aujourd’hui, soulignait-il. Personnellement je suis déçu de cette deuxième place, mais la forme est là, et ça me rassure après l’étape d’hier. Ça prouve aussi que l’équipe est très forte et que quand on est impliqués à 100%, on peut faire de belles choses. Il reste de belles étapes devant nous, c’est vraiment positif ». « C’est prometteur, confirmait Thierry. Ce n’est que son troisième jour de course. Il a terminé quatrième lors de son premier, et il fait deuxième aujourd’hui. Il disait hier qu’il lui manquait encore un peu de rythme, ce qui est complètement normal. Il faut lui laisser le temps de reprendre ses repères, ses automatismes, et de la confiance. En tout cas, il a beaucoup d’envie. Il faut être un peu patient, mais ça va vite sourire ». Un nouveau sprint devrait d’ailleurs clôturer la troisième étape jeudi.
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