Initialement prévue sur près de 200 kilomètres, avec son fameux final légèrement bosselé à travers le Waseberg (700m à 8%), la BEMER Cyclassics a connu quelques légers chamboulements ce dimanche. « Le départ a été décalé d’une demi-heure car il y a eu un accident sur la cyclo, expliquait ainsi Yvon Caër. Par conséquent, ils ont enlevé une boucle de vingt kilomètres qu’on devait faire deux fois. La course a donc été raccourcie ». Le premier événement de la journée en a appelé un second, mais seulement une fois que l’échappée de six composée de Michael Morkov (Astana Qazaqstan Team), Taco van der Hoorn (Intermarché-Wanty), Stefan De Bod (EF Education-EasyPost), Andrea Vendrame (Decathlon-AG2R), Cyrus Monk (Q36.5) et Rémi Cavagna (Movistar) se soit formée. « Le peloton a perdu quatre minutes lors d’un passage à niveaux, et l’écart est passé de quatre à huit minutes, racontait Yvon. Le peloton s’est donc adapté, et a notamment roulé plus vite ». À la mi-course, la situation a été ramenée à la normale, puis la chasse a été menée par plusieurs formations de sprinteurs.

« On a montré du tempérament », Yvon Caër

À l’entrée dans la dernière heure de course, l’écart s’est drastiquement réduit par rapport à l’échappée, sur le point d’être avalée avant la pénultième ascension du Waseberg, à vingt-quatre bornes du la ligne. Malheureusement, une chute s’est produite quelques instants plus tôt dans le peloton, Paul Penhoët en a été victime, et il n’a pu repartir. « Tout allait bien jusqu’à ce moment-là, et on était certain que Paul allait pouvoir franchir les bosses du final, disait Yvon. C’est une déception, mais il faut accepter ces événements. D’autres sprinteurs ont également chuté. Ça nous a évidemment pénalisés car on était venus pour lui, mais une fois qu’il a été éliminé, on a essayé d’être offensifs. Dans une course où l’on sait qu’il est compliqué de sortir, on a tout de même montré du tempérament avec Thibaud qui a essayé de sortir dans la dernière bosse, puis Rudy ensuite ». Aucun écart significatif n’a toutefois pu se créer face à des écuries encore bien organisées. Le sprint massif a donc bel et bien eu lieu dans les rues de Hambourg, malgré une certaine confusion.

Olav Kooij s’est imposé, tandis que Clément Russo a échoué aux portes du top-20 (24e). « On a eu un problème de communication dans le final, et les gars étaient un peu perdus, ajoutait Yvon. Ils n’avaient pas suffisamment confiance en eux et c’est dommage car presque tout le monde était là. La chute de Paul nous a certes un peu démobilisés, mais on a manqué d’un peu d’agressivité malgré tout. Concernant Paul, les nouvelles sont rassurantes. Il consultera en début de semaine prochaine, mais il ne souffrait que de contusions. Il n’y a aucune inquiétude à se faire à son sujet ».

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