Crédit : Tour de Normandie Cycliste
Le Tour de Normandie 2022 a bien failli se conclure en apothéose pour la « Conti », autour de l’hippodrome de Caen. Pour quelques centimètres, Paul Penhoët a ainsi été privé d’une deuxième victoire sur l’épreuve, sauté sur la ligne par Coen Vermeltfoort dimanche. Le jeune Français en a malgré tout profité pour remonter au troisième rang du général dans un cru normand de très bonne qualité pour l’écurie bisontine.
Malgré une semaine de compétition dans les jambes, le peloton du Tour de Normandie avait encore suffisamment d’énergie pour se faire la bagarre pendant un long moment, dimanche, au départ du septième et dernier acte. « L’échappée a mis un bon petit moment avant de pouvoir sortir, racontait Jérôme. Il y a d’abord eu un sprint bonifications et sept coureurs sont partis un peu plus tard, après environ cinquante-cinq kilomètres ». La présence d’un coureur pointé à moins de trente secondes au général dans ce groupe de tête n’a toutefois pas permis aux attaquants de véritablement prendre le large. « Derrière, c’est principalement l’équipe du leader qui a roulé, et c’est finalement rentré sur le circuit final tracé sur l’hippodrome de Caen, résumait Jérôme. Dans les difficultés présentes tout au long du parcours, qui était assez vallonné dans ses deux premiers tiers, certains de nos coureurs ont été distancés. Il ne nous restait que Reuben et Lorenzo avec Paul dans le peloton pour le final ». Cela n’a pourtant pas empêché le jeune sprinteur tricolore d’être mis dans les meilleures dispositions. « Lorenzo a réalisé un très beau boulot pour Paul jusqu’au dernier virage, à 250 mètres, poursuivait Jérôme. Paul a lancé immédiatement, et c’est ce qu’il fallait faire même s’il y avait un petit vent de face. On n’avait pas nos lanceurs habituels, comme Jensen ou Laurence. Il n’avait pas d’autres choix que de lancer à la sortie du dernier virage ».
« Le bilan est très bon », Jérôme Gannat
Le vainqueur d’étape à Bagnoles-de-l’Orne a pris l’avantage au moment de démarrer son effort, a mené le sprint pendant plus de 200 mètres, mais a finalement vu le retour de Coen Vermeltfoort sur la ligne. « Il s’incline pour 4-5 centimètres, à la photo-finish, disait Jérôme. Il y a un peu de déception quand on passe si près de la victoire, mais c’est le sprint. Parfois les centimètres sont en ta faveur, parfois en ta défaveur. Il n’y a pas véritablement de regrets. Je ne pense pas que Paul ait buté. Quand on regarde la photo-finish, on voit aussi qu’il lance son vélo sur la ligne. Il ne s’est relevé qu’après ». La Conti a dès lors dû se contenter de ses deux succès d’étapes décrochés précédemment, mais elle a en revanche vu Paul Penhoët monter sur la troisième place du podium final au jeu des bonifications. « Le bilan est très bon, assurait Jérôme. On avait couru ce Tour de Normandie en 2019, et on n’avait pas eu ce genre de résultats. On repart avec deux victoires, le maillot vert pour Paul, un podium final. On aurait pu remporter le général, c’est peut-être l’unique regret. Mathis Le Berre a gagné la course le premier jour, et il a su bien négocier sa semaine. Ce jour-là, on n’avait pas été très bien organisés dans la chasse, au contraire des autres étapes. Le fait que Laurence ait chuté nous a aussi un peu handicapé, car il était notre deuxième cartouche pour le général. Le bilan reste positif, d’autant qu’on est attendus désormais. Il faut qu’on prenne la course en main, qu’on prépare les sprints. Beaucoup de choses ont été apprises et ont été formatrices tout au long de cette semaine. L’autre bon point pour l’avenir est que Paul récupère très bien. Il n’avait fait presque aucune course d’une semaine jusqu’à présent. Or il a bien tenu la longueur ».
Désormais, la formation bisontine se projette sur le Triptyque des Monts-et-Châteaux, de jeudi à dimanche prochain. « On va retrouver le niveau Espoirs en Belgique, sur un terrain avec des monts pavés, un contre-la-montre, et également un statut de favori à assumer », concluait Jérôme.
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