Pour lancer le Tour de Wallonie 45ème du nom, le peloton avait ce lundi rendez-vous dans la Province du Hainaut, avec un premier acte d’environ 180 kilomètres entre Tournai et Fleurus, garni de quelques petites bosses mais aussi de trois secteurs pavés. « Étant donné les nombreux sprinteurs sur la liste de départ, on s’attendait à un sprint aujourd’hui, mais la journée s’annonçait difficile, introduisait William Green. Les derniers kilomètres avaient été parcourus en 2021, et cinquante coureurs s’étaient disputé la victoire, donc on s’attendait à quelque chose de similaire ». Aussi, derrière l’échappée du jour constituée de Michiel Lambrecht, Anders Skaarseth et Kenay De Moyer, la Groupama-FDJ a rapidement pris ses responsabilités. « Du vent était annoncé dans les 70 premiers kilomètres, précisait William. Pour nous, il était important d’économiser de l’énergie tout au long de l’étape et on a pris la décision de travailler en tête du peloton avec Thibaud pendant la première moitié de course ». « Ce n’était pas facile pour une reprise, ça a roulé fort toute la journée sur des routes typiques belges, confiait Paul Penhoët. J’ai senti qu’il me manquait encore un peu de rythme personnellement, mais la forme ne va faire qu’augmenter désormais ».

L’échappée n’a elle jamais menacé le paquet, et le regroupement s’est même effectué à environ cinquante kilomètres du but. « Cyril a fait un super travail dans la seconde partie de course et nous étions bien placés à l’entrée des secteurs pavés, témoignait William. On était ensuite représentés dans tous les mouvements clés ». Aucune décision ne s’est toutefois opérée sur les pavés, et c’est un peloton encore très dense, mais aussi très nerveux, qui a abordé la dernière bosse du jour à dix bornes de la ligne. « Le plan était de rester autour de Paul et nous avions pleinement confiance en lui, confiait William. On avait vu qu’en 2021, les groupes s’étaient rassemblés sur le final, on s’attendait à la même chose, et c’est exactement ce qui s’est passé ». Le peloton a en revanche maigri, et ils n’étaient plus qu’une soixantaine à se diriger vers l’arrivée à Fleurus. « On avait Lewis, Sam, Rudy et Paul présents à l’avant, détaillait William. Ils ont fait du très très bon travail dans le final. On a été un peu contrariés car les coureurs ont été mal aiguillés au virage à 1,3 km de l’arrivée alors qu’on était en bonne position. Mais de nouveau, on est revenus devant et on a placé Paul dans une position parfaite ». « Ça a mis un peu le bazar, on a dû se relancer, mais on était déjà bien devant, donc ça ne nous a pas tant perturbés que ça par rapport à d’autres, ajoutait Paul. Dans le sprint, j’ai réussi à retrouver les roues de Lewis et Sam qui ont fait un super boulot ».

Dans les 500 derniers mètres, le jeune Français a ainsi profité du lancement de ses deux comparses anglais. Néanmoins, Jordi Meeus, à sa gauche, s’est montré bien plus puissant, alors que Madis Mikhels l’a devancé pour la seconde place. Pour son retour aux affaires, le Francilien a malgré tout assuré le podium et quatre secondes de bonifications. « Le vainqueur était très fort aujourd’hui, donc je n’ai pas forcément de regrets, confiait-il. C’est plutôt positif pour une reprise après la fracture à la main, et on réessaiera ces prochains jours ».  « Paul a peut-être un poil hésité dans le sprint, mais c’est sa première course depuis sa chute, rappelait William. Il n’y pas vraiment de déception. Il a fait confiance à l’équipe, l’équipe l’a bien soutenu dans le final, il lui manque juste ce petit quelque chose en plus. On va continuer comme ça, c’est tout de même une bonne journée ». Mardi, le peloton devrait être encore plus réduit à Ouffet. « Ce sera intéressant demain, prédisait William. Il y a une petite montée raide avant l’arrivée, puis une descente et immédiatement une remontée de deux kilomètres assez roulante vers l’arrivée. Ça pourrait se jouer entre 20 et 30 coureurs ».

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