Les jours se suivent et se ressemblent malheureusement pour Paul Penhoët et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. La deuxième étape du Tour de Slovénie n’a ainsi pas davantage souri que le premier acte au sprinteur français et ses coéquipiers. S’il était bien présent pour disputer l’emballage final, Paul Penhoët a été victime d’une nouvelle chute, à tout juste 500 mètres de l’arrivée. Il n’a de fait pu défendre ses chances, et Cyril Barthe s’est alors battu pour accrocher la dix-septième place. Un terrain plus escarpé attend les coureurs vendredi.
Avec près de 2500 mètres de dénivelé positif répartis sur les 178 kilomètres du parcours, la deuxième étape ne s’annonçait pas des plus tranquilles pour les sprinteurs désireux de jouer la gagne à Rogaška Slatina. Au départ, Dylan Hopkins (Ljubljana Gusto Santic), Mario Gamper (Santic-Wibatech), Nicolas Gojkovic (Adria Mobil), Tomas Kalojiros (Pierre Baguette Cycling), Davide Baldaccini (Team Corratec-Vini Fantini) et Marcel Skok (Adria Mobil) ont pour leur part formé l’échappée du jour, et compté jusqu’à cinq minutes d’avance. Toutefois, leur avantage a fondu comme neige au soleil au bout de 90 kilomètres. « On montait une belle bosse à la mi-course, et ça a été très dur, reprenait William Green. Il y a eu des attaques vers le sommet, EF Education-EasyPost et Bahrain-Victorious ont fait un gros forcing, puis cinq coureurs se sont détachés pour la deuxième partie de course ».
« On reste positifs », William Green
Les cartes ont été rebattues, et ce sont dès lors Antonio Morgado (UAE Emirates), Connor Swift (INEOS Grenadiers), Mikkel Honoré (EF Education EasyPost), Pau Miquel (Equipio Kern Pharma) et Martin Marcellusi (VF Group-Bardiani CSF-Faizane) qui ont mené les débats. « Après la grosse montée, certains sprinteurs comme Welsford et Groenewegen n’étaient plus là, ils ont rapidement perdu une minute, puis Tudor et Bahrain-Victorious ont roulé fort pour les maintenir à distance, ajoutait William. Cela a donné lieu à une deuxième partie de course difficile et rapide, qui plus est sur des petites routes, techniques et avec quelques montées abruptes ». Au sein d’un peloton d’environ 80 unités, la Groupama-FDJ disposait encore de cinq coureurs dont son sprinteur Paul Penhoët. Malgré de nouvelles offensives dans le final bosselé, le paquet s’est reformé à l’approche de l’arrivée, tout en avalant Honoré, le dernier rescapé de l’échappée. « On était dans une situation correcte dans le final, assurait William. Paul n’était pas dans une mauvaise position, malheureusement il s’est fait coincer dans le dernier kilomètre et a été victime d’une vilaine chute ».
À 400 mètres, le sprinteur de la Groupama-FDJ s’est retrouvé à terre alors que Phil Bauhaus s’en est allé régler l’emballage. « Paul est évidemment déçu, mais physiquement, ça ne va pas trop mal, rassurait William. Il a perdu un peu de peau, mais ça devrait aller pour demain. Le reste de l’équipe est en bonne forme, et le moral est bon. Il nous reste encore trois étapes, on reste positifs et on va encore être actifs ». Vendredi, les sprinteurs devraient avoir beaucoup plus de difficultés à s’exprimer, en raison d’une côte de six kilomètres à 6% située à dix bornes de l’arrivée. « Ce sera intéressant, peut-être un groupe réduit à l’arrivée, concluait William. Ce sera une course offensive, avec également un début d’étape assez difficile ».