Pas moins de 195 kilomètres étaient au menu des coureurs sur l’Omloop van het Houtland ce mercredi, mais absolument aucun relief ne se dressait face à eux. « On craignait simplement la pluie qui était annoncée, mais ça s’est arrêté avant le départ puis la météo a été correcte et n’a pas influencé la course, introduisait Frédéric Guesdon. Il n’y avait pas assez de vent non plus. Une échappée s’est formée dès le départ, puis quelques équipes de sprinteurs ont roulé. Il y a eu quelques tentatives d’accélérations dans la deuxième partie de course, puis on a senti la pression monter au fur et à mesure qu’on se rapprochait du final. Il y a eu plusieurs chutes et accrochages ». À près de 115 kilomètres de l’arrivée, le peloton a fait son entrée sur le circuit final, long de douze bornes et à couvrir intégralement à neuf reprises. Il a aussi parfaitement géré sa poursuite derrière l’échappée, qui a finalement vu son entreprise prendre fin à tout juste cinq kilomètres du but.

C’est aussi le moment qu’a choisi le train Groupama-FDJ pour remonter dans les premières positions. « Il fallait être bien vigilant avant le sprint car il y avait une route un peu sinueuse, où il y avait des accrochages à chaque tour, expliquait Frédéric. C’est toujours difficile de trouver le bon timing. Il ne fallait pas trop traîner derrière, ni arriver trop tôt car il fallait ensuite tenir la cadence. L’avantage est qu’on a fait plusieurs passages, et ce sont donc les coureurs qui ont jugé quand il fallait remonter. Il y avait un ordre, avec d’abord Eddy, puis Olivier, Lewis, Cyril et Clément pour lancer Paul ». Une fois apparue en tête, l’équipe hexagonale n’a plus lâché sa position. « Tout se passait bien jusqu’au kilomètre, puis Paul s’est fait un peu balancer par Dylan Groenewegen qui a pris l’intérieur à la sortie d’un virage, reprenait Frédéric. C’est évidemment le bémol du jour. Quand on a rejoint Paul, il nous a dit : « p** c’était du tableau noir ». Pour preuve : Clément termine finalement sixième alors qu’il était là pour lancer Paul. C’est une déception ».

Sans son sprinteur titre, éliminé à quelques hectomètres de la ligne, la Groupama-FDJ s’est donc mêlé à l’emballage par l’intermédiaire de Clément Russo, qui a pris place dans le top-10 tandis que Max Walscheid s’est imposé. « C’est très frustrant pour Paul car il était vraiment bien placé mais il n’a pas pu s’exprimer, ajoutait Frédéric. Ce n’est pas du tout de sa faute, c’est un coureur qui le balance, il ne faut pas avoir peur de le dire. C’est vraiment rageant d’être éliminé comme ça. Le top-10 sauve les meubles et fait en sorte qu’on ne reparte pas complètement bredouille, mais quand tu prends le départ avec Paul, tu ne pars pas pour ça ». Le jeune homme a toutefois pu se relever et terminer la course, aux côtés d’Eddy Le Huitouze, et sa fin de saison n’est pour l’heure pas remise en cause. « Il a un peu tapé le genou, il est râpé, mais logiquement ça devrait aller », ponctuait Frédéric.

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