Comme la veille, la deuxième étape du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine a été très mouvementée ce mercredi, et elle a également été marquée par une chute dans le final. Cette fois-ci, trois hommes de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont pu garder leur place dans un premier peloton, mais Paul Penhoët n’a pas pu disputer sa chance au sprint car bloqué à quelques hectomètres de la ligne. Bruno Armirail pointe lui en 20e position du général à quarante-quatre secondes du leader avant le chrono de 23 kilomètres jeudi.
Si l’échappée du jour n’avait eu aucun mal à se former mardi, lors de l’étape d’ouverture, le scénario du deuxième acte du Tour Poitou-Charentes a été tout autre ce mercredi. La première heure de course a été couverte à une allure très vive, et si Thibault Ferasse (B&B Hôtels p/b KTM) et Natnael Tesfazion (Androni Giocattoli-Sidermec) ont bien tenté de se faire la malle, un regroupement général s’est opéré après cinquante kilomètres. Au préalable, une chute massive avait déjà coupé le peloton en plusieurs morceaux et condamné plusieurs coureurs à l’abandon. Une échappée plus nette s’est ensuite développée avec de nouveau Ferasse, mais aussi Mirco Maestri (Bardiani CSF Faizane), Txomin Juaristi (Euskaltel-Euskadi) et Dylan Kowalski (Xelliss-Roubaix Lille Métropole). « Ça a été une nouvelle fois hyper rapide, de par l’intensité et les bordures, racontait Yvon Madiot. On s’en est bien tiré et on était plutôt bien placés avec nos gars. Il y a eu des chutes mais nous sommes passés à travers ». Aux environs de la mi-course, le quatuor a vu son avance réduite de quatre à une minute en raison de nouvelles tentatives de bordures au sein du paquet. « Ça n’a pas été une journée facile, assurait le jeune Paul Penhoët, promu de la Conti. Le vent était toujours menaçant, ça pouvait donc casser à tout moment, mais on était souvent bien placés avec l’équipe ».
« C’est vraiment dommage », Paul Penhoët
Le peloton a de fait perdu quelques unités dans les rafales, tandis que l’échappée « du jour » était neutralisée à plus de 80 kilomètres de la ligne. Un trio composé de Laurent Pichon (Arkéa-Samsic), Samuele Zoccarato (Bardiani CSF Faizane) et Samuele Rivi (Eolo-Kometa Cycling Team) est alors reparti de l’avant tandis que le peloton reprenait bientôt une forme plus étoffée. La Groupama-FDJ dénombrait encore cinq coureurs dans le groupe principal à l’entrée dans la dernière heure de course pendant que les équipes de sprinteurs se mettaient à pied d’œuvre pour ramener les fuyards dans le rang. Ce n’était pas encore le cas, à huit kilomètres de la ligne, lorsqu’une chute a de nouveau scindé le peloton. Cette fois-ci pour de bon. Un groupe d’une quarantaine d’hommes s’est alors dégagé avec Alexys Brunel, Bruno Armirail et Paul Penhoët. « Dans le final, il y a d’abord eu un bon travail de Thibaut, qui a replacé Bruno à quinze bornes avec le vent de côté, précisait Yvon. Ensuite, Alexys a également fait du bon boulot pour maintenir Bruno et Paul dans les premières positions du peloton ». Bien décidé à jouer sa carte dans l’emballage final, Paul Penhoët a tenté de manœuvrer du mieux possible dans les derniers kilomètres mais a vu la porte se refermer devant lui au dernier moment.
« J’ai été super bien placé par Alexys et Bruno qui ont fait un gros travail, disait-il. J’étais dans la roue de Viviani et Turgis, idéalement placé pour le sprint, mais j’ai été tassé par un coureur ». Serré contre le trottoir, le jeune homme de 19 ans a été contraint de freiner et n’a donc pu contester le sprint. « C’est vraiment dommage, car je le sentais bien, ajoutait Paul. Et quand c’est le cas, j’arrive souvent à mettre au fond. Je suis déçu, mais il reste encore deux sprints pour pouvoir performer. Je sens que la forme est là, que je monte en puissance et que les repères dans le sprint commencent à se mettre en place à ce niveau. C’est top ». Bruno Armirail a finalement été le premier coureur sur la ligne pour le compte de l’équipe, en 23e position et dans le même temps que le vainqueur Jason Tesson. Le vice-champion de France du chrono pointe donc à la 20e place du général, à 44 secondes du leader Elia Viviani avant une journée de jeudi décomposée en deux demi-étapes. « On essaiera de passer à travers les chutes et les cassures du mieux possible le matin, car c’est assez nerveux, puis on se focalisera sur le chrono car on a une belle carte à jouer pour la victoire d’étape », concluait Yvon Madiot.
Aucun commentaire