Le Tour de Wallonie s’est achevé ce mercredi par une étape « pavée » lors de laquelle l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pu pleinement s’exprimer. Encore dans la bagarre à une dizaine de kilomètres du but, Jake Stewart a été victime d’un accrochage et d’un bris mécanique dans le dernier secteur du jour, ne pouvant alors défendre ses chances dans le sprint à Chapelle-lez-Herlaimont. Un final frustrant qui clôture cinq jours de course dynamiques en terres belges.
Après quatre étapes plutôt typées « Ardennaises », le Tour de Wallonie proposait, en guise de dessert, un acte davantage « Flandrien » ce mercredi. Huit secteurs pavés étaient au programme à travers les 215 kilomètres du parcours. Le tout premier, situé après à peine vingt kilomètres de course, voyait une échappée de seize hommes précéder le peloton. À l’avant, on retrouvait quelques spécialistes tels qu’Edward Theuns (Trek-Segafredo), Ben Turner (Ineos Grenadiers), Matteo Trentin (UAE Team Emirates) ou Dries Van Gestel (TotalEnergies). Dans le peloton l’Équipe cycliste Groupama-FDJ se mêlait pour sa part à la chasse en compagnie d’autres formations. « Une fois de plus, on courait autour de Jake aujourd’hui, en vue d’un possible sprint en petit comité, avançait Sébastien Joly. La particularité du jour était donc la présence de plusieurs secteurs pavés, dont certains vraiment techniques ». Si l’écart est un temps monté jusqu’à quatre minutes, le paquet a relativement bien géré ses forces pour se rapprocher à seulement 1’30 à l’approche du troisième secteur, situé à environ 80 bornes du terme. Dès lors, les portions pavées se sont enchaînées de manière plus rapprochée et la sélection s’est peu à peu effectuée par l’arrière. Après le sixième secteur, localisé à une quarantaine de kilomètres du but, il ne restait ainsi plus qu’une soixantaine d’hommes dans le coup.
« C’est vraiment dommage », Sébastien Joly
« On a perdu quelques coureurs, mais dans le final on avait encore trois coureurs autour de Jake, précisait Sébastien. Une partie de l’échappée matinale ainsi qu’un groupe de contre se sont regroupés, et ils se sont retrouvés à huit devant. On a bien roulé avec Tobias dans un premier temps, puis Lewis a mis un petit coup, tout comme Fabian. On a plutôt bien contrôlé, on a fait notre part du travail, bien aidés par d’autres équipes ». L’avantage du groupe de tête a de fait toujours été contenu, bien que les dernières secondes se soient avérées difficiles à combler. À onze kilomètres du but, néanmoins, alors que se présentait le dernier secteur, l’écart n’était plus que d’une quinzaine de secondes. De quoi laisser entrevoir un regroupement et un sprint. Malheureusement, la Groupama-FDJ n’a pas été vernie. « Dans le dernier secteur pavé, il y a eu une chute, relatait Sébastien. Jake n’est pas tombé mais quelqu’un a tapé dans son vélo. Son dérailleur s’est retrouvé complètement de travers, ce qui a provoqué une casse mécanique. On a dû changer de vélo, et à partir de là, les espoirs de victoire se sont envolés. Lewis est lui tombé, il s’est relevé rapidement mais n’a pas pu accrocher le bon wagon. C’est vraiment dommage car Jake était bien physiquement et je pense qu’il y avait encore moyen de jouer une belle place. Mais c’est comme ça ».
En raison de ce coup du sort, les hommes de Sébastien Joly n’ont donc pu batailler pour un réel résultat ce dimanche. Lewis Askey est venu chercher la 38e place, dans un second peloton à 34 secondes du vainqueur Jan Bakelants. « C’est une journée mitigée, mais il y a de bonnes choses, ponctuait Sébastien. Jake était encore bien aujourd’hui, et Lewis allait mieux. De manière générale, je pense qu’il nous a manqué un petit quelque chose physiquement cette semaine. Il n’y a plus de course de reprise aujourd’hui. À une époque, on faisait le Tour de Wallonie pour reprendre du rythme et engranger les kilomètres. Ce n’est plus possible. Il faut être performants de suite. Une partie du groupe était bien physiquement, une autre un petit ton en-dessous ».
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