L’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas connu sa meilleure édition de la Clasicá San Sebastián ce samedi, en territoire basque. Pris à défaut à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, les coureurs de la formation hexagonale n’ont pu jouer les premiers rôles, Romain Seigle étant le premier à couper la ligne en 38e position.
Annulée la saison passée en raison de la situation sanitaire, le Clasicá San Sebastián retrouvait ce samedi sa place au calendrier de l’Union Cycliste Internationale. Deux semaines après le terme du Tour de France, et quelques jours seulement après les épreuves olympiques, l’épreuve espagnole rassemblait comme de coutume un plateau très relevé. Il n’empêche, de nombreuses équipes avaient fait le pari de mettre un homme à l’avant, si bien qu’une échappée de seize coureurs s’est développée dans la première partie de course. On y retrouvait notamment Javier Romo (Astana-Premier Tech), Johan Jacobs, Jose Joaquin Rojas (Movistar), Lilian Calmejane, Mikaël Chérel (AG2R-Citroën) ou bien encore Valerio Conti et Alexandr Riabushenko (UAE Team Emirates). Un moment au-delà des quatre minutes, leur avance était néanmoins ramenée à une minute à quelques encablures du célèbre Jaizkibel, premier passage clé de l’épreuve, à environ soixante-dix bornes du but. À la faveur de cette montée, Javier Romo s’est distingué en faisant figure d’ultime rescapé de l’échappée matinale, alors que le peloton haussait progressivement le tempo en second rideau. C’est toutefois dans la descente, effectuée sous quelques averses, qu’une vraie sélection s’est opérée, écartant notamment les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ à l’exception de Romain Seigle.
« On a subi la course », Marc Madiot
Par la suite, Simon Carr (EF Education-Nippo) a lancé les hostilités dans la montée d’Erlaitz et le peloton a encore perdu de nombreux éléments. Le Franco-Britannique a été rejoint plus tard par Matej Mohoric (Bahrain Victorious), Mikkel Honoré (Deceuninck-Quick Step), Lorenzo Rota (Intermarché-Wanty Gobert) et Neilson Powless (EF Education-Nippo), qui ont finalement tenu à distance le « peloton » des favoris jusqu’à l’arrivée. Powless s’est alors emparé d’une victoire surprise tandis que Romain Seigle franchissait la ligne en 38e position, environ quatre minutes plus tard. « On n’a pas été dans le coup et on a subi la course, débriefait sobrement Marc Madiot. Il y a notamment eu des fautes de placement dans les descentes et on était sans doute aussi un peu court physiquement. Au sommet du Jaizkibel, on n’était pas suffisamment placés. Ça s’est disloqué en plusieurs groupes dans la descente, les gars ont tenté de faire l’effort pour revenir mais la course était déjà pliée à cet instant. Ce n’était pas une bonne journée, on ne venait évidemment pas pour cela. Lars van den Berg s’est bien battu, certains n’étaient pas forcément au meilleur de leur forme pour diverses raisons, beaucoup étaient en reprise et il y a eu ces fautes de placement. Les facteurs sont nombreux, mais c’est quoi qu’il en soit une rentrée très mitigée ».
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