L’avant-dernière étape du Tour de Suisse, autour de Villars-sur-Ollon, n’a pas permis à Lenny Martinez de confirmer ses dispositions exprimées la veille avec sa cinquième place à Blatten. Rudy Molard et Stefan Küng ont accompagné les grimpeurs jusqu’à l’ultime ascension, puis les favoris se sont taillés la part du lion. La compétition helvétique se fermera dimanche avec un contre-la-montre en côte.
L’édition 2024 du Tour de Suisse a prévu son épilogue autour de Villars-sur-Ollon, avec une avant-dernière étape tracée autour du village des Préalpes vaudoises, et un ultime acte chronométré, dimanche, à l’arrivée également prévue dans la localité. Peu après le départ jugé à 14h23, dans une portion de la première ascension du Col de la Croix, Harold Lopez (Astana Qazaqstan), Finlay Pickering (Bahrain-Victorious), Valentin Paret-Peintre (Decathlon-AG2R La Mondiale), Einer Rubio (Movistar), Johannes Staune-Mittet (Visma-Lease a Bike), Jan Christen (UAE Team Emirates), Sylvain Moniquet et Maxim van Gils (Lotto-Dstny) se détachaient pour former l’échappée du jour.
Ce groupe n’allait jamais disposer d’une avance importante et dès la deuxième escalade du Col de la Croix, cette fois-ci emprunté dans sa totalité, les fuyards se sont livrés bataille. Au sein du peloton, mené tambours battants par l’équipe Ineos-Grenadiers, Lenny Martinez se trouvait malheureusement dépassé par l’allure élevée. « Lenny était ambitieux après sa performance de vendredi, mais il n’a pas eu les jambes, il pédalait carré et s’est retrouvé hors jeu », résumait Thierry Bricaud.
« Cela n’arrive pas souvent à Lenny », Thierry Bricaud
Au sommet de l’ascension de deuxième catégorie, Rudy Molard et Stefan Küng étaient parvenus à conserver leur place dans le premier peloton, mais la descente abordée à grande vitesse a provoqué des cassures. Stefan Küng a réussi à réintégrer le groupe Maillot Jaune, puis Rudy Molard a fait de même. Lenny Martinez, lui, n’y reprendra jamais place. « Dès que tu subis, c’est forcément vite compliqué, reconnaissait Thierry Bricaud. Cela ne lui arrive pas souvent d’accuser le coup. Cela fait partie des mauvaises journées qu’un coureur cycliste peut vivre. Il s’est accroché, ce n’est pas son état d’esprit d’abandonner. C’est qu’un mauvais moment à passer, sa saison est encore longue. »
7,7 kilomètres avant l’arrivée, Rudy Molard et Stefan Küng ont finalement été décrochés du groupe principal, avant de négocier l’ascension à leur rythme. Il reste une étape et pour le coureur suisse, elle se disputera dans un exercice qui lui est cher, mais sur un parcours qui n’est pour lui convenir au mieux : un contre-la-montre en col au départ d’Aigle, ville du siège de l’Union Cycliste Internationale (UCI), long de 15,7 kilomètres, et qui va solder ce 87e Tour de Suisse. « Il va le faire au mieux, pour préparer les prochaines échéances », concluait Thierry Bricaud.