Arnaud Démare, c’est l’avenir. L’équipe fdj.fr n’avait pas un trèfle à quatre feuilles pour lui porter secours ! Bien que faisant bonne figure du début à la fin, Arnaud Démare et ses équipiers n’ont vraiment pas été vernis, accumulant chutes et crevaisons mais démontrant bien des qualités dans cette drôle de classique.
Tout avait bien commencé pourtant avec la présence dans une échappée de huit coureurs de David Boucher. Quand il est passé devant Thierry Bricaud, sur le secteur de Viély à Quiévy, avec une avance sept minutes sur le peloton, David était serein. Oui très serein, mais il a été victime d’une crevaison à quelques hectomètres de la tranchée de Wallers-Arenberg, laissant filer le groupe de tête.
Il est revenu à 15 secondes des premiers quand il a été arrêté par un passage à niveau fermé. Ça faisait quand même beaucoup pour un seul homme.
A l’arrière, Arnaud Démare avait déjà subi deux crevaisons et une chute mais avait profité de l’excellent travail de Mickael Delage pour reprendre sa place en tête de peloton.
A un peu moins de 70 km de l’arrivée, tandis que le peloton semblait temporiser, Mathieu Ladagnous a pris l’initiative d’attaquer. Perturbé dans sa préparation par une blessure à l’épaule, « Lada » a été suivi de Thomas (Team Sky), Gaudin (Ag2R-La Mondiale), Fouchard (Cofidis), Martinez (Europcar), Tjallinghi (Belkin), De Backer (Giant-Shimano) et Saramotins (IAM) mais le retour de Boonen (OPQS) a vraiment contrarié ses plans. Pourtant, après avoir été repris, Mathieu s’est accroché et a atteint le vélodrome dans le troisième peloton (32e).
Avec Lui et Arnaud, accompagnés de William Bonnet et Yoann Offredo dans un groupe d’une cinquantaine de coureurs, le Trèfle était en bonne posture mais les crevaisons, coup sur coup, de William et Yoann ont grandement compliqué la donne.
Tandis que Sagan occupait seul la tête de course, Arnaud Démare a également porté une attaque, à l’entrée du secteur pavé de Camphin. Il a vu revenir les costauds puis a senti leur très nette accélération. Onze coureurs ont pris les devants, dont le vainqueur Niki Terpstra (OPQS). A l’arrivée, à 47 secondes exactement de la victoire, Arnaud a pris la douzième place de son deuxième Paris-Roubaix.
« C’est une belle expérience, dit-il, je suis toujours resté au contact des meilleurs, toujours dans les 30 premiers. J’ai senti que le secteur de Camphin serait décisif et j’ai anticipé. Ensuite, j’ai cru que mon groupe allait s’organiser mais justement, j’étais sans doute le seul à le croire. Je finis à la douzième place, c’est une satisfaction mais j’ai l’impression ne n’avoir pas tout donné. Je peux simplement dire que j’ai gagné en confiance pour les prochaines éditions. »
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