Puisqu’il est le directeur sportif référent du groupe des sprinteurs, Frédéric Guesdon est engagé, comme Thierry Bricaud, dans Paris-Nice et il a pris un grand plaisir à suivre ses hommes dans cette première étape gagnée par Arnaud Démare. Pour autant, le Breton ne se dit pas rassasié ! Tout comme son patron Marc Madiot qui disait après l’arrivée : « Je suis fier de la maîtrise, du travail et du collectif. Et de toute façon, Arnaud Démare est un grand coureur ! »
Frédéric, comment as-tu vécu cette étape ?
J’étais derrière eux mais j’étais obligé de naviguer entre les deux premiers groupes en fonction de l’écart. Je dois dire que ce n’est pas un scénario commun dans une course par étapes. J’ai été surpris que tout se fasse après 30 kilomètres mais on savait que ça allait péter ! Ça s’est décanté très tôt et avec un groupe bien formé. Dans Paris-Nice, il y a ceux qui cherchent la victoire d’étape et ceux qui sont là pour le général. Dans cette échappée, l’équipe Quick Step Floors avait tout le monde, le sprinteur (Kittel) et le mec pour le général (Dan Martin). Nous aussi, on était six et on avait aussi intérêt à rouler pour Arnaud Démare et pour Rudy Molard qui peut maintenant espérer une place au général à Nice.
« On sait qu’il est capable de passer les bosses »
Marc Sarreau a été distancé assez vite du groupe de tête ?
Marc n’était pas super, il était à l’arrière du groupe à la sortie d’un village et il a été sorti de la bordure. Pas grave, il a fini avec Mickael Delage et Ignatas Konovalovas qui auront beaucoup du boulot demain. Olivier Le Gac a bien roulé et l’a un peu payé dans le final mais tout le monde a fait son boulot. Jacopo Guarnieri et Davide Cimolaï étaient là dans le final. Et Puis Rudy aussi. J’ai été un peu surpris qu’Arnaud puisse faire le jump dans la dernière cote derrière deux très gros puncheurs, Alaphilippe et Gallopin, mais ont sait qu’il est capable de passer les bosses. C’est fort mais ça confirme aussi ce qu’on voit depuis le début de saison.
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« Le petit m’avait dit qu’il savait frotter »
Paris-Nice est d’ores et déjà réussi ?
Paris-Nice est déjà réussi mais on n’est pas là pour une seule victoire d’étape. On ne va pas s’en contenter ! Déjà, il y a un maillot à défendre et on sera devant, lundi, dans une étape vers Amilly qui se courra toute la journée avec le vent de côté. C’est le scénario presque idéal.
Tu es surpris par Rudy Molard ?
Le petit m’avait dit qu’il savait frotter et n’avait pas peur des bordures. Je le découvre mais je savais qu’il était prêt. Il y a des écarts et on va voir pour le classement général mais sans nous prendre la tête. Aujourd’hui, Rudy était devant parce qu’il voulait travailler avec ses équipiers.
Par Gilles Le Roc’h
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