Thibaut Pinot va finir par détester les Pyrénées ! C’est quand même toujours dans ce massif, en début de Tour, qu’il connaît ses principales déconvenues. Aujourd’hui, confirmant les difficultés entrevues dans l’étape auvergnate, il a lâché prise dans le Col d’Aspin après avoir demandé à ses équipiers d’accélérer au début de l’ascension.
Suant à grosses gouttes, laissant Sébastien Reichenbach au contact des meilleurs, peinant à suivre Steve Morabito, Thibaut a lâché plus de deux minutes au Lac de Payolle et perdu en partie son moral. Sans, bien sûr que ce ne soit définitif.
« Je n’avais pas de jambes tout simplement, dit-il. Il n’y a pas d’excuse à chercher. Ça fait trois fois que j’arrive dans les Pyrénées et que je perds pied. Je me retrouve avec les mêmes sensations qu’au Dauphiné. Je ne suis pas à 100% et au Tour, il faut rouler à 100%. L’objectif était de me placer au mieux au pied du col. Au bout de deux kilomètres, j’ai compris que je n’étais pas au top. Ce n’est pas une question de préparation. On cherche à avoir le pic de forme pour le Ventoux, mais on n’est pas des machines. Programmer un pic de forme, c’est plus facile à dire qu’à faire. On verra demain. »
Comme toujours, qu’il soit heureux ou déçu, Thibaut assume son rang et ne se cache pas derrière la vitre teintée de son bus. Son patron Marc Madiot non plus.
« C’est évident, on pensait être à un autre niveau, dit Marc. Thibaut n’est même pas à un niveau moyen pour lui. Il faut comprendre… Pourquoi ? Comment ? Visiblement il y a un souci physique… »
« Mercredi dans le Cantal, reprend Yvon Madiot, on a vu qu’il n’était pas top mais il était rassuré jeudi soir à Montauban. Je craignais un peu ce scénario au départ ce matin, je n’étais pas rassuré. Désormais, il faut qu’il ait le moral, qu’il passe bien les deux étapes à venir avant de faire le point pendant la journée de repos. Dans ce sport tout peut changer d’un jour à l’autre… »
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