Ce dimanche, Olivier Le Gac a célébré son trentième anniversaire à l’avant sur le Renewi Tour, à l’occasion de la cinquième et dernière étape de l’épreuve. Le Breton a ainsi passé près de 150 kilomètres en échappée avant d’être rattrapé par un premier peloton qui s’est joué la victoire à Bilzen. Matej Mohoric s’est octroyé l’étape, Tim Wellens le général, alors que Jake Stewart a pris place dans le top-20 du jour pour conclure le séjour néerlando-belge.
Quelques côtes, du vent, des pavés et des routes étroites. Tel était le programme de la dernière journée de course sur le Renewi Tour, dont la topographie en disait davantage sur la difficulté que le dénivelé positif en lui-même. Plusieurs boucles étaient à couvrir autour de Bilzen pour un kilométrage total de 187 kilomètres, et dès les dix premières bornes, Olivier Le Gac est parvenu à se glisser dans une solide échappée de neuf hommes. En compagnie de Senne Leysen (Alpecin-Deceuninck), Nicolò Buratti, Dušan Rajović (Bahrain Victorious), Cameron Wurf, Luke Plapp (INEOS Grenadiers), Andrey Amador (EF Education-EasyPost), Derek Gee (Israel-Premier Tech) et Karl Patrick Lauk (Bingoal WB), le désormais trentenaire a ainsi pu prendre le large. « C’était une belle échappée, composée de bons rouleurs, et on savait que ça pouvait aller loin, indiquait Sébastien Joly. C’était une journée un peu spéciale pour Olivier, mais c’était surtout une occasion pour lui de faire la course à l’avant ». Peu après la mi-course, et au terme du premier grand tour de circuit, le groupe de tête comptait même un avantage de 4’30, mais il a été interrompu dans sa marche en avant. « Il y a eu un petit mouvement de protestation, notamment de l’équipe du leader qui trouvait l’arrivée un peu trop scabreuse, relatait Sébastien. Il y a eu des discussions pour essayer de changer de parcours mais il n’y avait pas d’autres possibilités. La décision la plus sage a donc été de bloquer les temps à cinq kilomètres de l’arrivée, au pied de la dernière ascension ».
« Ça va faire du bien en vue du Canada », Sébastien Joly
Les bonifications du kilomètre en or et de l’arrivée ont également été supprimées, donnant lieu à deux courses en une : l’une pour le général jusqu’à cinq kilomètres du but, et une autre pour la victoire d’étape jusqu’au bout. « Un deuxième départ a été donné avec le dernier écart enregistré, relatait Sébastien. L’échappée est repartie très vite, mais le peloton aussi car il se doutait que l’échappée allait saisir cette opportunité pour refaire le trou. Pour le final, on misait sur Lars, Valentin et Kevin en cas de mouvements, puis sur Jake et Laurence pour une éventuelle arrivée groupée ». Malheureusement, les hommes de la Groupama-FDJ ont été piégés à l’entame du dernier tour de circuit, dans l’enchaînement d’une bosse puis d’un court secteur pavé qui a scindé le paquet. L’échappée d’Olivier Le Gac a été reprise par un premier peloton d’une vingtaine d’hommes, et le Breton a bientôt retrouvé ses collègues au deuxième échelon de course. « On s’est fait un peu déborder, donc l’équipe a roulé avec Lars, Kevin puis Laurence qui a fini le boulot », précisait Sébastien. D’abord revenu à une dizaine de secondes, le deuxième peloton a ensuite reculé à plus de quarante secondes à vingt bornes du terme. Ses chances semblaient évaporées, mais à huit kilomètres du but, dans le sillage de Laurence Pithie, il s’est de nouveau rapproché à quelques dizaines de mètres. « On est revenu tout proche du groupe de tête, Jake a failli faire le jump mais ça ne l’a pas fait », confiait Sébastien.
Dans la dernière bosse, le Britannique a bien tenté d’établir la jonction, mais les hommes de tête ont également relancé fort et n’ont donc jamais été revus. Matej Mohoric a finalement récolté la victoire, alors Tim Wellens avait assuré le gain du classement général cinq kilomètres plus tôt avant de se relever. Sur la ligne, Jake Stewart a hérité de la dix-neuvième place. « Le bilan de la semaine est mitigé, concluait Sébastien, mais il y a eu de bonnes choses de faites avec Laurence, qui a montré certaines qualités sur les arrivées massives. Jake allait mieux aussi, jour après jour. Pour le reste, quand la course était vraiment difficile, que ce soit sur le chrono, ou lors des étapes un peu plus techniques dans les Flandres et le Limbourg, on n’était pas complètement dans le match. Ça s’explique notamment car une partie du noyau était en reprise après le Tour ou le Mondial, et ça n’a pas été simple. Ça va évidemment faire du bien en vue du Canada, mais il est évident que si on veut revenir sur cette épreuve en espérant davantage ces prochaines années, il nous faudra changer des choses dans notre approche ».
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