Bis repetita pour Noah Hobbs. Au surlendemain de sa première victoire dans les rangs Espoirs, le jeune Britannique a récidivé ce vendredi lors de la troisième étape de l’Alpes Isère Tour qui se concluait à Genas. Alors que son compatriote Joshua Golliker a animé la journée au sein de l’échappée, lui a de nouveau dominé le sprint massif à l’arrivée. Il a par la même occasion consolidé le maillot du classement par points.
Après son premier succès sous les couleurs de « La Conti » mercredi, c’est avec le maillot jaune que Noah Hobbs s’est présenté le lendemain au départ du deuxième acte de l’Alpes Isère Tour. Dans une journée très mouvementée, au terme de laquelle les attaquants ont eu raison du peloton, il n’a toutefois pu conserver sa tunique. Ce vendredi, il était donc paré de vert à l’Aéroport Saint-Exupéry, point de départ de la troisième étape. Même si cette dernière affichait près de 2000 mètres de dénivelé sur les 154 kilomètres du parcours, l’arrivée massive n’était pas exclue. « On avait pour objectif de jouer sur Noah, confiait Jérôme, mais on s’était dit que ça pouvait aussi être un avantage d’avoir quelqu’un dans l’échappée si elle était assez conséquente ». Si elle n’a finalement été composée que de quatre hommes, elle s’est en revanche formée au terme d’une grosse heure de bagarre. Joshua Golliker a ainsi pris les devants avec Michiel Van Vliet, Artem Shmidt et Ibon Ruiz Sedano. Sur un terrain casse-pattes, le Britannique et ses compères ont obtenu jusqu’à cinq minutes d’avance, puis le peloton s’est activé à l’entrée dans la dernière heure de course, alors que les coureurs devaient franchir une série de côtes. « C’était une journée difficile, assurait Noah. Les bosses n’étaient pas raides mais un peu plus longues que les jours précédents. Avoir Joshua dans l’échappée était parfait, car on n’a pas eu à contrôler toute la journée. Et puis ça ne nous dérangeait pas que la victoire se joue devant ou dans le peloton ».
« Je ne pense pas qu’il va s’arrêter », Jérôme Gannat
À dix kilomètres, le quatuor conservait encore trente secondes d’avance, mais dans un final relativement rectiligne, le peloton est parvenu à établir la jonction à trois bornes du but. L’emballage était déjà en préparation. « Comme on n’a pas eu à contrôler ni à chasser, toute l’équipe était fraîche pour le final, ajoutait Noah. L’arrivée était différente du premier jour, légèrement en montée et avec le vent de face. On a quand même réussi à faire en sorte que je sois bien placé dans le final et toute l’équipe a de nouveau été parfaite ». « On voulait garder Maxime Decomble pour le placement au kilomètre puis Lewis Bower pour le dernier virage, situé à 600 mètres, détaillait Jérôme. Il devait lancer Noah à 250 mètres et c’est à peu près ce qu’il s’est produit ». Parfaitement propulsé par son poisson-pilote néo-zélandais, Noah Hobbs a pu lancer en tête et maintenir ses rivaux à distance, comme l’avant-veille. Avec deux victoires en trois jours, la machine anglaise est définitivement lancée. « On a fait le bon choix en l’emmenant sur cette course, car on avait aussi une demande de l’équipe de Grande-Bretagne pour la Coupe des Nations, expliquait Jérôme. On avait vu que les arrivées proposées lui correspondaient bien et qu’il y avait quatre potentiels sprints. Même si son sprint peut paraître un peu moins dominateur que lors de la première étape, il s’impose quand même avec un demi-vélo d’avance. Ça le met en confiance et on sait combien la confiance est importante pour les sprinteurs. Il continue sur sa lancée et je ne pense pas qu’il va s’arrêter »
.Le Britannique a donc repris seul les commandes du maillot vert, qu’il tentera de conserver jusqu’à dimanche soir, terme de l’épreuve. « La confiance est grande au sein de l’équipe avant les deux dernières étapes, concluait-il. On va continuer de travailler ensemble et j’espère qu’on pourra ramener une autre victoire d’étape avec l’équipe ». « Samedi, il y aura des bosses, et un mur d’un kilomètre à 10% à dix kilomètres de l’arrivée, qui s’appelle pour l’anecdote la côte du Carrefour de l’Arbre, souriait Jérôme. Il faudra passer cette bosse pour espérer une arrivée au sprint. Dimanche, ce sera totalement différent avec quasiment 4500 mètres de dénivelé sur 170 bornes. Ce sera une bonne journée test pour nos grimpeurs, à savoir Colin, Max, Maxime et Joshua ».
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