La deuxième étape du Tour de la Provence s’est soldée ce vendredi par une nouvelle victoire de Davide Ballerini. Au sein de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Arnaud Démare n’a pu disputer ses chances dans l’arrivée en bosse à Manosque. C’est alors Miles Scotson qui a saisi l’opportunité pour se mêler à un finish pour costauds, héritant finalement de la 13e place sur la ligne. L’Australien pointe au 15e rang du général avant l’étape reine de l’épreuve, samedi, sur les pentes du Mont Ventoux.
« Arnaud n’était pas impérial », Thierry Bricaud
Tant du point de vue du parcours, de l’intensité que de la météo, le premier tiers de course fut sans doute le plus « agréable » pour les coureurs ce vendredi. Cinq hommes ont en effet pris les devants dès le coup d’envoi de l’étape, la Deceuninck-Quick Step du leader Davide Ballerini a très vite assumé ses responsabilités au tempo, et le ciel était encore à ce moment-là plutôt clément. « Ils ont eu deux heures relativement tranquilles, relatait Thierry Bricaud. Ensuite ça a été un peu plus galère avec le froid, la pluie, des routes un peu glissantes et pas mal de descentes. Aujourd’hui, ce sont surtout les conditions climatiques qui ont rendu la course difficile ». Muselés par le peloton, les échappés du jour n’ont jamais bénéficié d’un écart supérieur à trois minutes. Filippo Conca (Lotto-Soudal) s’est alors débarrassé de ses compères lors du premier passage à Manosque dans l’espoir de faire perdurer son entreprise. Au sein du peloton, la tension s’est aussi intensifiée gentiment à l’approche de la dernière heure de course.
« Arnaud avait bien l’intention d’essayer aujourd’hui, expliquait Thierry. Il était prévu qu’on se mette en place pour cette bosse à quarante kilomètres de l’arrivée, puis qu’on essaie de la passer selon le rythme à laquelle elle serait montée et les jambes d’Arnaud ». Dès le pied, Miles Scotson a été pris dans une chute, heureusement « sans conséquences », alors que le champion de France s’est retrouvé en difficulté. « On savait que cette bosse pouvait être compliquée pour nous, et elle l’a été, poursuivait Thierry. Arnaud n’est pas passé. Il n’était pas impérial. Il s’agit des premiers efforts de l’année sur ce type de terrain et les jambes n’ont pas répondu. Il n’y a pas d’excuses. Kono est resté avec lui et Ramon l’a également attendu, mais lorsqu’on a basculé au sommet, on savait que c’était mort ». « Après ma chute, qui ne m’a pas affecté physiquement, Arnaud a dit à l’oreillette que je pouvais tenter ma chance, racontait Miles. Arnaud est quelqu’un qui a les pieds sur terre. Quand il n’est pas confiant et qu’il n’a pas les jambes, il nous le dit. Je n’ai pas vraiment demandé l’aide des gars car je n’étais pas sûr de moi, mais Clément m’a quand même donné un coup de main pour me replacer et bien passer la dernière bosse. Je me sentais encore assez bien et j’ai voulu tenter le coup ».
« J’ai fait ce que j’ai pu », Miles Scotson
En tête de course, Filippo Conca a résisté jusqu’à quinze kilomètres de l’arrivée avant d’être avalé par un peloton filant à toute vitesse sur les routes détrempées de Provence. Rudy Molard et Miles Scotson ont alors essayé de naviguer au mieux pour aborder la montée finale (2,7 km à 3,4%) dans les meilleures conditions. « C’était un final de ‘’grosses cuisses’’, rendu encore plus compliqué avec la pluie, notait Thierry. Avec cette arrivée en ville et ces virages, il y avait des risques de glissades. Et on a d’ailleurs eu des chutes. Le final était très décousu. Miles et Rudy sont en forme et ils avaient carte blanche pour aller faire leur sprint ». L’ancien champion d’Australie est parvenu à remonter dans le premier quart du peloton à l’entame de la bosse, puis s’est accroché dans les roues pour aller signer une honorable treizième place, bien que légèrement gêné par une chute dans la dernière ligne droite. « C’était un final difficile, reprenait l’intéressé. J’ai réussi à remonter au fil de la montée mais j’ai perdu un peu de vitesse avec la chute d’Alaphilippe. J’ai fait ce que j’ai pu mais je n’avais pas d’attentes particulières. Je voulais juste essayer, et c’est bon pour la confiance d’avoir pu être dans le jeu. Pour une reprise, je suis content de ma forme ». « Miles avait déjà produit pas mal d’efforts au préalable, précisait Thierry. Il a d’abord dû remonter après sa chute. Puis il a dû s’arrêter pour remettre son guidon qui était un peu de travers et qui le gênait dans la descente. Le fait qu’il soit encore là quand ils ne sont plus qu’une petite vingtaine dans le final, c’est bien signe qu’il marche fort ».
Désormais quinzième du classement général, Miles Scotson retrouvera un rôle d’équipier samedi en direction du Géant de Provence. « Demain, en ce qui nous concerne, ça va se résumer à Rudy, ponctuait Thierry. Il est surtout là pour ça, pour essayer de faire une belle montée du Ventoux (jusqu’au Chalet Reynard, ndlr). Pour ce qui est du groupe sprint, il est déjà focalisé sur l’étape de dimanche ».
1 commentaire
Pichon pascal
Le 14 février 2021 à 08:18
BONJOUR À TOUTE L’ÉQUIPE DE LA GROUPAMA-FDJ ET COURAGE POUR TOUTE LA COURSE ALLER ALLER RESTER POSITIF APRÈS LE TRAVAIL LES RÉSULTATS VONT ÊTRES LA. 👏🤞👍.