La vingt-neuvième saison de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a débuté. Comme de tradition, c’est de l’autre côté du globe que les premiers coups de pédale en compétition officielle ont eu lieu, sur le Tour Down Under. Et dès l’étape d’ouverture ce mardi, la formation tricolore s’est mise en évidence par l’intermédiaire de son sprinteur britannique Matt Walls, excellent troisième du jour et de fait auteur de son meilleur résultat depuis son arrivée dans la structure. L’exercice 2025 démarre sous de bons auspices.
Des températures estivales sans être excessives et un terrain de jeu irrégulier tout en restant abordable. Tout était réuni pour le premier jour de course officiel de l’année ce mardi, entre Prospect et Gumeracha, en ouverture du Tour Down Under. « Il a fait chaud le weekend dernier, autour de 34-36 degrés, mais on savait que la température allait baisser un poil en ce début de semaine, expliquait Jussi Veikkanen, à la tête du groupe en Australie. On a eu droit à un départ typique pour une remise en route ». Un trio formé de Fergus Browning, Zac Marriage et Bastien Tronchon s’est en effet facilement extirpé du peloton dès le coup d’envoi, a fait route ensemble jusqu’au premier sprint intermédiaire, à la suite duquel le Français s’est relevé. « Une bonne partie de la journée a été contrôlée par la Redbull-Bora hansgrohe », précisait aussi Jussi. Trois jours après l’habituel criterium dont il avait pris la dixième place, Matt Walls s’annonçait lui comme le fer de lance de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, puisqu’une arrivée massive était attendue au terme des cent-cinquante kilomètres au menu du jour. « Au briefing, on a dit qu’on misait à 100% sur Matt, c’était clair pour tout le monde, poursuivait Jussi. Le deuxième objectif était de faire notre place dans le peloton avec Sven-Erik en capitaine de route. Ça a été respecté. On était devant, ensemble, en équipe ».
« On n’a pas paniqué », Matt Walls
En tête de course, le duo australien a pu compter jusqu’à cinq minutes d’avance, mais la tension grandissante dans la dernière heure de course a inexorablement conduit à un rapproché du peloton. À vingt-quatre bornes du terme, le regroupement était déjà opéré, et un paquet très nerveux se dirigeait alors vers Gumeracha. « Il était prévu que Clément, Sven et Eddy travaillent dans la première partie de l’approche du sprint, et c’est ce qui s’est produit », disait Jussi. « Les gars ont fait du très bon boulot en s’occupant de moi toute la journée et en me gardant en bonne position jusque dans les derniers kilomètres, reprenait Matt Walls. Lewis a ensuite été parfait pour me déposer dans la roue de Sam Welsford à l’approche des 500 derniers mètres. On n’a pas paniqué et on a attendu le bon moment. C’était un très bon travail d’équipe ». C’est ainsi que le Britannique a pu débouler dans la dernière ligne droite à la lutte pour la victoire. « J’ai essayé de dépasser Sam dans le sprint, mais il a tenu et il s’est détaché dans les cent derniers mètres, ajoutait Matt, finalement troisième sur la ligne. Collectivement, je pense qu’on peut tirer une certaine confiance de cette journée en vue des prochaines étapes. Le travail d’équipe était bon, les sensations étaient bonnes, c’était une bonne première ! »
« Il y avait déjà eu du beau boulot samedi soir, mais ce n’était qu’un critérium, complétait Jussi. J’espère que l’on va garder cet esprit jusqu’à la fin du séjour australien. Par ailleurs, la consigne pour Rémy et Quentin était de ne surtout pas prendre de cassure. Il y a eu une grosse chute à deux kilomètres, mais ils sont bien dans le temps du vainqueur et surtout, on n’a pas été pris dedans ». Sam Welsford a donc remporté la première étape et endossé le maillot de leader, qui pourrait changer d’épaules à Tanunda mercredi. « On a fait le même circuit l’année passée mais dans l’autre sens, concluait Jussi. En tant que directeur sportif, je n’ai jamais fait la bosse du circuit dans ce sens-là, mais en tant que coureur si. De mémoire, il y en avait un peu de partout. Ça peut faire des dégâts, mais tout dépend de l’attitude du peloton. Il faut être prêt à plusieurs scénarios ».