Il restait donc 156 kilomètres à parcourir pour en terminer avec l’édition 2024 du Tour de Burgos ce vendredi, et de Frias à Condado de Treviño, ce n’est pas un chemin linéaire qui se présentait face aux coureurs. « On savait qu’il y avait une possibilité de sprint, mais aussi que ça pouvait être compliqué, et ça l’a été », confiait Thierry Bricaud. Seuls trois hommes ont pourtant pris la tête de la course dès les premières minutes, à savoir Patrick Gamper (Red Bull-BORA-hansgrohe), Michael Leonard (INEOS Grenadiers) ainsi que Pim Ronhaar (Lidl-Trek). Ils n’ont aussi jamais bénéficié d’un avantage supérieur à trois minutes sur un peloton qui se voulait vigilant. Il n’empêche, à trente kilomètres du terme et après avoir avalé les difficultés du milieu de course, le trio disposait toujours de plus de deux minutes d’avance. « On a demandé à Eddy d’aller rouler un coup car on sentait que ça allait être compliqué pour que ça finisse groupé », continuait Thierry. À vingt-trois kilomètres du terme, la dernière difficulté du parcours (3,7 km à 4,5%) a également rebattu les cartes et provoqué un peu d’action. « La stratégie était simple, disait Thierry. Il fallait qu’on ait du monde autour de Matt après la dernière bosse pour le ramener dans le peloton, ce qui a été fait. Rémy devait lui accompagner les coups, ce qui a été le cas aussi ».

Seuls deux hommes ont pu s’extraire en contre derrière un duo de rescapés Gamper-Leonard, qui a continué de mener la vie dure au peloton dans les quinze derniers kilomètres. Le paquet s’est quelque peu reconstitué, a retrouvé de la main d’œuvre, et l’écart s’est progressivement réduit dans le final. « On a contribué à la chasse sur le final, avec Enzo en particulier. Il n’y avait plus trop le choix », ajoutait Thierry. Gamper et Leonard ont tout de même pu aborder le dernier kilomètre en tête, mais le lancement du sprint leur a été fatal et c’est bien un emballage qui a décidé du vainqueur, Pavel Bittner (DSM firmenich-PostNL). « Aujourd’hui, le final était assez difficile, j’ai un peu lâché prise dans la montée, mais les gars m’ont attendu et m’ont bien ramené à dix kilomètres de l’arrivée, témoignait Matt Walls. J’étais en bonne position pour l’arrivée, mais j’ai été pris par des vagues de coureurs de chaque côté et je me suis retrouvé un peu coincé, ce qui m’a empêché de vraiment sprinter ». « Matt s’est retrouvé un peu trop vite devant, et il n’a plus retrouvé l’ouverture, expliquait Thierry. Il est resté à sa place ». En l’occurrence, c’est la neuvième dont il s’est flanqué sur la ligne.

« On voit l’évolution, on voit que ça progresse, mais il faut qu’il passe encore un petit cap et surtout qu’il prenne de la confiance, commentait Thierry. Il a envie de bien faire mais il faut qu’il retrouve des repères. Il faut qu’on continue à faire des sprints, et ça va sourire ». « C’est la première fois de l’année que j’avais vraiment l’occasion de sprinter, ajoutait l’intéressé. Les gars ont fait du très bon travail pour me placer cette semaine, notamment lundi. J’ai eu un début de saison assez difficile avec quelques chutes et des jambes pas au rendez-vous. Ces deux derniers mois ont été bons, j’ai progressé pas à pas. Les sensations sont vraiment bonnes désormais, donc j’espère avoir d’autres occasions de sprinter ». En termes de résultats purs, en revanche, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a dû se contenter d’une quatrième et d’une neuvième places dans cette semaine de course ibérique. « On sait qu’on est passés à côté de la gagne avec Rémy lors de la deuxième étape, concluait Thierry. Il y avait une belle opportunité, mais le bilan est mitigé ».

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