C’est ce qui s’appelle gagner avec la tête ! L’équipe Groupama-FDJ, forte de cinq coureurs au départ de La Roue Tourangelle, a délivré sur la route la course qui pouvait favoriser son succès. Après un travail étincelant de Matthieu Ladagnous, Marc Sarreau s’est imposé au sprint. Il s’agit de son troisième succès personnel cette saison après les deux étapes de l’Etoile de Bessèges, le cinquième pour son équipe.
« Je dois dire, dit Thierry Bricaud, que tout s’est passé comme nous l’avions espéré. En raison de la densité du calendrier, le Tour des Flandres et le Tour du Pays-Basque qui commence demain, du Giro que Thibaut Pinot part préparer avec plusieurs de ses équipiers lors d’un stage en Sicile et des blessures d’Anthony Roux (fracture d’une côte) et d’Arthur Vichot (insuffisamment remis de sa chute dans la première étape du Tour de Catalogne), nous avions cinq coureurs au départ. On ne pouvait pas, on ne voulait donc surtout pas prendre la course à notre compte avant d’entrer dans le jeu à cinquante kilomètres de l’arrivée. »
Il y a donc eu l’échappée de cinq coureurs, Baldo (St-Michel – Auber 93), Gonzalo Serrano (Caja Rural), Bonusi (Androni-Sidermec), Bouvry (Cibel-Cebon) et Boucher (Tarteletto-Isorex), rejoints plus tard par Smukulis (Delko-Marseille 13) mais ils ont été repris à 56 kilomètres de l’arrivée.
« Alors, poursuit le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, Matthieu Ladagnous a pris les choses en main. Il était très fort et a été le déclencheur du final en attaquant en compagnie de Bidart (ag2r-La Mondiale), Godon (Cofidis), Saez (Euskadi-Murias) et Mattia Frapporti (Androni-Sidermec) avant de poursuivre son effort avec le seul Bidart. »
« Marc a passé un cap. Je ne suis même pas certain qu’il le réalise » T. Bricaud
Un groupe de contre comprenant notamment Marc Sarreau, Sylvain Chavanel (Direct Energie) et quatre coureurs de la formation ag2r-La Mondiale est revenu sur les deux hommes de tête à 10 kilomètres du but et alors Matthieu a joué sur du velours.
« Ce groupe est sorti à la pédale dans la dernière côte, explique Thierry, et si Marc était là, c’était la garantie donnée de sa bonne condition. Matthieu a été le déclencheur de son sprint. A l’arrivée, il n’y a pas eu photo. Si Marc a été logiquement un peu fatigué après Tirreno-Adriatico, il s’est ensuite cherché un peu mais il a passé un cap. Je ne suis même pas certain qu’il le réalise. Cette semaine il va disputer le Circuit de la Sarthe et pourrait bien avoir une occasion ou deux de lever les bras. Ensuite, il va disputer Paris-Roubaix avant de souffler un peu. »
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