Marc Sarreau a des jambes de feu et c’est avec un plaisir énorme, après avoir vu toute l’équipe Groupama-FDJ se mettre à son service, qu’il s’est imposé dans Paris-Bourges, une course chère à son cœur puisqu’elle est la seule du calendrier professionnel à se dérouler dans son cher département du Cher.
Pour favoriser la victoire de celui qui s‘était imposé dimanche dans le Tour de Vendée et dans la Coupe de France, son équipe avait aligné une équipe très forte et tous, d’Arnaud Démare à Stefan Küng, se sont sacrifiés pour rendre possible un sprint.
« Pour Marc qui marche bien c’est un juste retour des choses de voir l’équipe se mettre à son service » F. Pineau
« C’est une course pas simple finalement, assure Franck Pineau. On avait aligné une belle équipe mais on avait la pancarte dans le dos et ce n’était pas évident à gérer. On a assumé notre statut. Alexy Brunel a roulé seul pendant 120 kilomètres puis il y eut, comme d’habitude, une grosse bagarre dans la côte de Graveron. Treize coureurs se sont échappés, Stefan Küng a de bonnes jambes et a réussi à en faire partie mais on lui a demandé de ne pas rouler. A l’arrière, dans un peloton réduit à une minute, des coureurs se sont découverts et je félicite Arnaud Démare. C’était une arrivée pour lui mais il a roulé pour Marc Sarreau, comme l’ont fait Jacopo Guarnieri, Olivier Le Gac et les autres. Au final, on remporte ici, un an après Valentin Madouas, une belle victoire. Pour Marc qui marche bien et engrange sa cinquième victoire cette saison, c’est un juste retour des choses de voir l’équipe se mettre à son service. A chaque fois qu’il couru avec Arnaud, il a joué le jeu et aujourd’hui il gagne chez lui, c’est une belle récompense pour lui et pour l’équipe aussi. »
Bien entendu, Marc Sarreau, devant les siens, était très heureux. Certes il accumule les succès mais celui-ci lui tenait vraiment à cœur.
« Arnaud Démare a super bien joué le jeu et il y aura, de ma part, un retour d’ascenseur » M. Sarreau
« A la maison, dit-il, j’avais envie de bien faire, l’équipe m’a fait confiance, c’était tout pour moi. Ça rajoute de la pression et de l’enjeu mais on avait la grosse équipe au départ. J’étais motivé et je suis heureux que ça se termine de bonne manière. Ça n’a pas été simple de contrôler, on arrive dans un groupe pas très grand et cela prouve que la course a été dure. Pour moi, ça se passe bien depuis la Vuelta, les jambes sont bonnes. J’ai manqué de réussite au Grand Prix d’Isbergues mais depuis ça se passe bien. Je récupère bien, je suis fatigué de la saison mais je ne suis pas cramé, je suis dans une bonne dynamique. »
« C’est la cinquième fois que je dispute Paris-Bourges, et je n’y avais connu que le podium. Arnaud Démare a super bien joué le jeu et il y aura, de ma part, un retour d’ascenseur. C’est marquant d’avoir un leader qui se sacrifie ! On savait que ça attaquerait dans les côtes, on se méfiait, Stefan était devant mais c’était dangereux, ils étaient nombreux…»
« Dans le sprint, je n’avais plus que Jacopo pour m’emmener, les autres avaient roulé pour permettre le sprint. J’ai pris le dernier virage à 350 mètres de la ligne d’arrivée en quatrième place. De Backer (Vital Concept) a lancé et moi j’y suis allé à 150 mètres et je n’ai pas réfléchi. J’avais confiance en mes jambes, dès les premières difficultés au centième kilomètre, j’ai su que j’étais dans une bonne journée. Je n’ai pas attendu, je ne voulais pas être enfermé. Je suis très heureux de finir la saison en gagnant chez moi. Je compte autant de victoires qu’en 2018 mais la saison est différente, physiquement je suis plus présent. Je pèse plus sur la course. Dimanche c’est Paris-Tours, la forme est bonne pour toute l’équipe, on va essayer de faire un bon résultat. »
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