Lorrenzo Manzin a pris la troisième place de la première étape du Tour de Provence marquée par l’abandon prématuré de Odd Eiking que son directeur sportif Yvon Madiot avait désigné pour être le leader de l’équipe FDJ.
« Ce que j’ai dit ce matin aux jeunes présents ici est donc encore un peu plus vrai, assure Yvon. On devait bosser pour Odd dont le début de saison est bon mais dès le départ il ne s’est pas senti bien. Il avait froid, disait avoir de la fièvre et a été distancé sur le plat. Ce n’était pas la peine d’insister. Dans le bus, il était bien, c’est venu d’un coup. Alors, pour nous ce Tour de Provence a changé et c’est une course pour ceux qui bossent toute l’année. Les jeunes ont carte blanche pour s’exprimer. Leo Vincent et Jérémy Maison notamment. »
Ce dernier en a profité tout de suite en attaquant à froid et dès les premières rampes du col de l’Espigoulier.
Yvon Madiot: « Les jeunes ont carte blanche pour s’exprimer »
« C’est une échappée partie à la pédale avec Alex Géniez (ag2r-La Mondiale) et à laquelle se sont joints Danilo Wyss (BMC), Mohoric (UAE-Abu Dhabi), El Fares (Delko-Marseille 13), Ballerini (Androni-Sidermec) et Antomarchi (Roubaix-Lille Métropole), explique Yvon. Ça été une grosse partie de manivelles. Ça allait très vite, le peloton s’est morcelé. Après, plusieurs équipes se sont mises à rouler et ont réduit l’écart. Pour finir, les hommes de tête ont été mal aiguillés et ont perdu un peu de temps. Ils ont été repris. »
Pichot (Direct Energie), Bouet (Fortuneo-Vital Concept), Touzé (HP BTP-Auber 93) et Aristi (Delko-Marseille 13) ont alors attaqué et se sont donnés un avantage de 5 minutes avant que la FDJ n’accélère, relayée par BMC. Tout est rentré dans l’ordre à 50 kilomètres de l’arrivée et c’est donc un sprint qui a conclu cette étape. Il est revenu à Justin Jules (WB-Veranclassic) devant Lecrocq (Armée de Terre) et Lorrenzo Manzin qui se souvenait avoir chuté dans cette même arrivée l’an dernier.
« Le dernier virage était à moins de 150 mètres de l’arrivée, poursuit Yvon, et Lorrenzo a fait l’effort pour virer deuxième mais juste avant le virage Lecrocq qui n’a pas freiné est passé et ensuite Jules a déboité. Ce n’était pas un sprint pour le plus rapide mais pour celui qui donne le dernier coup de frein. »
« C’était une arrivée dangereuse, confirme Marc Madiot venu rendre visite à ses troupes pendant deux jours. C’était dans le sens inverse de 2016 mais c’était plus que limite avec les 120 derniers mètres en descente après une approche avec des virages. »
Le Tour de Provence devrait se jouer jeudi dans la dernière étape jugée à Marseille et au sommet de la Bonne-Mère, l’équipe FDJ ne manque pas d’ambition. Si Anthony Roux est encore ennuyé par des maux intestinaux, Jérémy Maison a démontré qu’il est en très bonne condition.
Par Gilles Le Roc’h
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