Descendant de son bus à Alcaniz par une chaleur étouffante, Lorrenzo Manzin avait le sourire. Après avoir franchi la montagne, il savait ce jour favorable à un sprint et donc à lui-même. Impatient de convertir par un résultat ses propres sensations, son impression d’avoir beaucoup progressé. A Peñiscola, il a pris la cinquième place de l’étape gagnée par Drucker (BMC) et en retirait un motif de satisfaction.

« Dans les Pyrénées où j’ai souffert, disait-il à Alcaniz,  je m’accrochais à l’idée du sprint à venir. Aujourd’hui, je sens une progression physique. L’an dernier j’avais quitté la vuelta au dixième jour, épuisé. Là, j’en suis au seizième et je sens que j’ai franchi un cap. Maintenant je dois faire un beau sprint, effacer les blocages physiques et psychologiques qui étaient les miens il y a quelques semaines encore. Aujourd’hui, je pars pour gagner, au moins un top 5. »

L’étape, suffocante, s’est déroulée de façon traditionnelle avec une échappée de six coureurs, réprimée par le peloton à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée. Comme dit lors du briefing, Matthieu Ladagnous a aidé Lorrenzo jusqu’à 2 kilomètres de l’arrivée et après une attaque avortée de Bennati (Tinkoff), Lorrenzo a signé un top 5. Son premier dans le World Tour.

« C’était un sprint difficile, disait-il à Peñiscola, ça roulait vite à la fin après une journée tranquille. Je fais Top 5 mais j’aurais aimé faire un podium, je suis un peu déçu. Bon, je vais m’en contenter parce qu’il y a quelques mois je n’étais pas capable de faire un sprint. Aujourd’hui il y avait vent favorable avec 6 costauds devant, ça roulait vite mais dans les roues ça allait bien. Matthieu Ladagnous m’a donné un sacré coup de main jusqu’au panneau des 2 kilomètres. Depuis le début de la Vuelta, l’équipe FDJ est dans une bonne spirale. Ma cinquième place passe un peu inaperçue après les bons résultats de mes équipiers mais je me dis vivement Madrid et le sprint de dimanche. »

Quand on vous dit que Lorrenzo n’est plus le même…

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