L’équipe FDJ a bien terminé la Vuelta. Lorrenzo Manzin a en effet obtenu son meilleur résultat dans le World Tour en prenant à Madrid la deuxième place de la dernière étape derrière l’inévitable Matteo Trentin. Le Trèfle conclut dans un sourire trois semaines de course difficiles.
C’est bien connu depuis des années, sans un grimpeur patenté il est très difficile de sortir son épingle du jeu dans le Tour d’Espagne. Si Thibaut Pinot après son doublé Giro-Tour et le trop jeune David Gaudu ne pouvaient être au départ, les ennuis de santé de Sébastien Reichenbach, initialement prévu, ont dépourvu le Trèfle.
Il était donc question depuis Nîmes de jouer le coup étape après étape et nous retiendrons donc les trois Top 10 de Lorrenzo Manzin au sprint, les quatre échappées vaines du méritant Arnaud Courteille, les échappées de Johan Le Bon, Tobias Ludvigsson (notamment samedi dans l’étape de l’Angliru), d’Anthony Roux, dixième de la dix-huitième étape, de Jérémy Maison en deuxième rideau et le courage de Daniel Hoelgaard qui a réussi à rallier Madrid en dépit d’ennuis de santé.
« On a fait de notre mieux, c’est tout… » T.Bricaud
Après l’échappée victorieuse de De Gendt (Lotto-Soudal) vendredi, le show Contador fêtant son jubilé en s’imposant samedi au sommet de l’Alto de l’Angliru, la dernière étape était promise à un sprinteur dimanche sur le Paseo de la Castellana.
« On avait décidé de jouer la carte Hoelgaard, dit Thierry Bricaud, mais Lorrenzo Manzin avait la liberté de faire son sprint. Il s’est rapidement très bien placé, dans la roue de Trentin, quand Daniel était plus dans l’embarras pour remonter. Après un gros travail de l’équipe Quick Step Floors, Trentin a lancé le sprint avec Lorrenzo dans la roue. Il a voulu déboiter pour passer l’Italien mais il n’y avait rien à faire. C’est néanmoins une très belle deuxième place. Pour lui et pour l’équipe et c’est bien de finir sur une bonne note. »
Cette étape a été marquée pour le Trèfle par le retrait décidé par les patrons de l’équipe FDJ de Odd Eiking dont le comportement avant la dernière étape n’a pas compatible avec son statut de coureur cycliste professionnel mais le directeur sportif de l’équipe FDJ a préféré retenir les grandes leçons de ces trois semaines de course.
« Pour Eiking, dit-il, il y a des limites à pas dépasser, c’est tout ! Pour le reste, pendant toute la Vuelta, on a fait avec les moyens du bord, ce n’est pas la peine de vendre du vent. Je retiens par exemple que Daniel Hoelgaard a découvert un Grand Tour et que ça va lui faire du bien. On a fait de notre mieux, c’est tout… »
Par Gilles Le Roc’h
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