Sur le Tour de Suisse ce mardi, le terrain accidenté en direction de Granges n’aura pas eu raison du peloton. Cette fois-ci, c’est bien un sprint assez large qui a jugé du vainqueur. Peter Sagan s’est alors emparé de la victoire alors que Lewis Askey a tenté de se faufiler dans l’emballage avant de franchir la ligne en treizième position. Stefan Küng, pour sa part, demeure au cinquième rang du général à la veille d’une étape promise aux sprinteurs-puncheurs.
La victoire de l’échappée sur le Tour de Suisse lundi aurait pu donner des idées à certains, à la vue du profil de la troisième étape, relativement vallonnée vers Granges. Pourtant, la bagarre aura été de très courte durée au départ, et cinq petits kilomètres ont donc suffi pour voir six hommes se porter en tête : Philippe Gilbert (Lotto-Soudal), Quinn Simmons (Trek-Segafredo), Stefan Bissegger (EF Education-Easy Post), Joey Rosskopf (Human Powered Health), Manuele Boaro (Astana) et Matthias Reutimann (Suisse). Contrairement à la veille, néanmoins, le peloton n’a pas hésité et s’est immédiatement mis en marche pour contrôler l’avance des fuyards. L’écart a donc fluctué autour des trois minutes pendant toute la première moitié de l’étape avant de faiblir petit à petit dans les quatre-vingts derniers kilomètres. En tête, l’échappée s’est quelque peu dispersée dans les dernières ascensions répertoriées, mais le paquet est lui resté bien compact et organisé pour mener la poursuite. Stefan Bissegger a finalement été le dernier homme à résister, mais a été avalé peu après la dernière difficulté du jour, à environ quinze bornes de la ligne.
« On avait donné carte blanche à Lewis », Yvon Madiot
Dans une dernière partie relativement plate, les équipes de sprinteurs ont tâché d’empêcher toute attaque, et seule une chute massive à cinq kilomètres du terme a finalement scindé le peloton en deux morceaux. Une soixantaine de coureurs se sont donc présentés pour la victoire et Peter Sagan s’est imposé sur la ligne. « C’est exactement le scénario qu’on avait envisagé, récapitulait Yvon. C’était sûrement l’étape la plus visée pour les sprinteurs, car le profil était certes difficile, mais il y avait tout de même de bonnes parties pour pouvoir rouler derrière une échappée. On n’a pas été surpris du scénario. On avait également donné carte blanche à Lewis pour qu’il tente sa chance dans le sprint final, et il est allé signer une treizième place ». Un peu court, et isolé, face aux principaux sprinteurs du plateau, le Britannique a donc échoué aux portes du top-10 à Granges, où Stefan Küng a conservé sa cinquième place au général. Arrivé au sein du premier peloton, Sébastien Reichenbach a lui progressé au seizième rang. Mercredi, l’étape sera bien moins accidentée mais présentera une ultime difficulté à vingt kilomètres du but, qui pourrait bien créer des mouvements.
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