Comme en 2022 et 2023, Lewis Askey a joué devant ce samedi lors de la Classic Loire-Atlantique. En compagnie de son jeune collègue Thibaud Gruel, le Britannique a d’abord provoqué l’échappée décisive dans le dernier tiers de course autour de La Haie-Fouassière. Il a toutefois été piégé par un surnombre adverse dans le final, et a alors dû se contenter de la huitième place à l’arrivée. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ tentera de prendre sa revanche dimanche à l’occasion de Cholet-Pays de Loire.
Le traditionnel circuit de La Haie-Fouassière s’apprêtait de nouveau à accueillir le peloton ce samedi à l’occasion de la 25e Classic Loire-Atlantique, également troisième manche de la Coupe de France FDJ. C’est un terrain continuellement casse-patte sur lequel s’élançait donc une Équipe cycliste Groupama-FDJ très rajeunie par le renfort de Joshua Golliker, Noah Hobbs, et Brieuc Rolland en provenance de « La Conti », en plus de la présence de Thibaud Gruel, fraîchement promu au sein de l’équipe WorldTour. « Heureusement que nos petits jeunes de la Conti sont là, car l’infirmerie est bien remplie, confiait d’abord Philippe Mauduit. Paul, Kono, Rudy, Marc, Kevin, Lars et David sont tous sur la touche. C’est l’occasion de les saluer et leur rappeler combien ils nous manquent. En attendant leur retour, on fait pour le mieux ». Malgré les indisponibilités, l’équipe demeurait bien ambitieuse ce samedi. « On avait surtout une belle carte avec Lewis pour essayer d’anticiper, puis on comptait sur Noah et Matt en cas d’arrivée au sprint », récapitulait Philippe. Après un tour de circuit, une échappée s’est d’abord construite autour de Jérémy Cabot, Thomas Boudat, Emil Schandorff Iwersen, Alex Raimondi, Gwen Leclainche et Clément Braz Afonso. Leur avantage maximal a flirté avec les quatre minutes, mais le peloton s’est ensuite franchement mis en marche, notamment sous l’impulsion de la Groupama-FDJ.
« Un petit manque de réussite dans le final », Philippe Mauduit
« On voulait éviter le sprint massif pour Lewis, reprenait Philippe. On a donc fait ce qu’il fallait pour rebattre les cartes, rentrer sur l’échappée et relancer une attaque ». « J’ai vu que Decathlon-AG2R essayait de faire la course la plus tranquille possible pour amener Sam Bennett au sprint, donc j’ai dit à l’oreillette qu’on devait durcir à quatre tours de l’arrivée, indiquait Lewis. C’est ce qu’on a fait. Thibaud a fait un super boulot, on a attaqué ensemble, et on est sorti à douze coureurs ». À plus de cinquante bornes du terme, soit un peu plus de trois tours de l’arrivée, une nouvelle situation de course s’est installée, et le groupe de tête a rapidement pris une trentaine de secondes d’avance sur le peloton. La collaboration est restée effective un temps, puis l’écart a commencé à baisser dans l’avant-dernière boucle. « Malheureusement pour nous, il y avait trois Decathlon-AG2R avec nous, indiquait Philippe. Lapeira a attaqué à vingt bornes de l’arrivée et tout le monde nous a regardés. Thibaud a essayé de faire le boulot, mais ça a été un peu compliqué ». « C’est à ce moment-là qu’on a perdu la course, ajoutait Lewis. Decathlon-AG2R était en surnombre, ils ont attaqué chacun leur tour, puis quand Lapeira est sorti, ils étaient encore deux pour casser les relais. Dans le dernier tour, j’ai tenté le tout pour le tout. Je suis revenu à environ cinq secondes de Lapeira dans l’avant-dernière bosse, mais j’ai coincé un peu sur le haut et je n’ai pas pu faire le jump ».
Le reste du groupe de poursuite est alors revenu sur ses talons, et l’entente n’a dès lors plus réellement existé. « Le peloton est revenu vite sur la fin et on a été rattrapés sur la ligne », confiait encore Lewis, malgré tout auteur d’une huitième place. « Ce n’est pas cher payé, mais ça fait partie du jeu, concluait Philippe. Les gars ont vraiment fait la course, celle qu’on avait choisi de faire. On aurait pu être plus attentistes et attendre le sprint final, mais on avait décidé de se donner les chances de gagner et pas simplement de faire une place au sprint. En cela, les coureurs ont bien joué le jeu et se sont bien débrouillés. Il y a juste eu un petit manque de réussite dans le final, mais ils ont montré qu’ils étaient capables de faire la course, et c’est une bonne chose ». « Je pense qu’on a bien couru, ponctuait Lewis. Personnellement, les jambes étaient là. J’ai lâché tout le monde dans la dernière bosse quand j’ai essayé de faire le jump. J’étais bien, mais ça ne l’a pas fait aujourd’hui. Demain, sur Cholet-Pays de Loire, ce sera je pense un peu similaire. La course est peut-être un peu moins dure, mais ça va être explosif sur la fin. On va encore essayer. Il y a sans doute plus de chances que ça arrive au sprint, et nos deux sprinteurs sont en bonne forme. On reste motivés ».
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