Le peloton est entré dans le vif du sujet dès l’entame du Tour de Suisse, ce dimanche. À l’occasion d’une première étape cabossée autour de Küsnacht, Lewis Askey a d’abord pris part à l’échappée du jour avant que des mouvements ne surviennent dans le final. De retour à la compétition, Stefan Küng s’est alors montré en verve, a accompagné un groupe d’une quinzaine d’hommes et a finalement signé la septième place du jour derrière le vainqueur Stephen Williams. Sébastien Reichenbach a coupé la ligne vingt-quatre secondes plus tard.
En guise d’étape d’ouverture pour son édition 2022, le Tour de Suisse proposait ce dimanche un parcours relativement vallonné autour de Küsnacht, sous la forme d’un circuit de 45 kilomètres à effectuer à quatre reprises. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour voir l’échappée du jour se dessiner, puisqu’après cinq minutes, Lewis Askey parvenait à s’extirper en compagnie de Casper Pedersen (DSM), Mike Teunissen (Jumbo-Visma), Johan Jacobs (Movistar), Quinn Simmons (Trek-Segafredo), Chad Haga (Human Powerhealth) et Simon Vitzthum (Suisse). « On m’a dit au briefing d’essayer de prendre l’échappée, c’est donc ce que j’ai fait, disait le jeune Britannique. Je m’y suis peut-être mal pris car j’ai suivi la première échappée, et j’ai alors raté la deuxième. J’ai donc dû faire un gros effort pour revenir et je ne m’en suis jamais vraiment remis ». « Lewis a bien joué, car quand il y a sept coureurs dans une échappée dans une première étape, on peut se demander qui va contrôler, expliquait Philippe Mauduit. Finalement, ça n’a pas trop tergiversé ni temporisé derrière et l’échappée n’avait pas de réelles chances d’aller au bout ». Si l’avantage du groupe de tête a certes atteint les quatre minutes, il était pratiquement réduit de moitié au terme des deux premiers tours. À l’avant, Lewis Askey a tenu sa place jusqu’à cinquante kilomètres du but et l’ascension du Küsnacher Berg (2,7 km à 8,2%), deuxième et dernière difficulté du circuit. « J’ai passé une journée assez difficile pour être honnête, ajoutait Lewis. C’est ma première course sous les chaleurs cette année, et je n’apprécie pas énormément ça, donc je ne me suis pas senti bien toute la journée ».
« Ça donne de la confiance », Stefan Küng
Le coureur anglais a été récupéré par le peloton où Stefan Küng se montrait déjà attentif aux divers mouvements. Finalement, la chasse s’est réorganisée et les derniers rescapés de l’échappée ont été repris à sept bornes du but, soit au pied de la dernière montée du jour. Bien replacé par Antoine Duchesne et Quentin Pacher, Stefan Küng a alors suivi les premières offensives avant de placer lui-même une attaque. Celle-ci n’a toutefois pas été fructueuse et un groupe de quinze hommes s’est alors détaché pour les cinq derniers kilomètres en faux-plat, avec le rouleur helvète. De nouvelles offensives sont survenues, mais c’est un sprint en petit comité qui a couronné le vainqueur Stephen Williams. Stefan Küng a pour sa part arraché la septième place. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre aujourd’hui, disait-il. J’ai eu une bonne préparation avec le stage en altitude, je me sentais bien, mais c’est toujours différent en compétition. Ma dernière course était Paris-Roubaix, ça faisait quand même un petit moment que je n’avais pas couru. Dans le dernier tour, je me suis dit que j’allais essayer de m’accrocher et de faire le maximum. J’ai essayé de gagner, mais ça ne s’est pas fait. Je pensais que j’aurais plus de liberté, n’étant pas un concurrent pour le général, mais ce n’était pas évident de manœuvrer. Aujourd’hui, on n’était pas très loin de la maison et beaucoup d’amis étaient sur le bord de la route. Il y a toujours cette petite motivation supplémentaire de briller devant son public. Je retire de bonnes choses de cette étape. Ça donne de la confiance en vue des prochains jours et des objectifs de l’été ».
Sébastien Reichenbach et Thibaut Pinot sont eux respectivement arrivés avec vingt-quatre et cinquante-et-une secondes de retard sur la ligne alors que se profile dès demain une nouvelle étape accidentée. « On n’était sans doute pas assez groupés au pied de la dernière ascension, pointait Philippe Mauduit. C’était en tous les cas une étape particulièrement chaude et effectuée à un rythme rapide ».
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