Le terrain s’est durci ce vendredi sur le Tour de Slovénie. À l’occasion d’une troisième étape vallonnée, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a tenté d’aller de l’avant par l’intermédiaire de ses jeunes. Maxime Decomble et Enzo Paleni ont ainsi, tour à tour, occupé les avant-postes en direction de Nova Gorica. L’échappée n’a toutefois pas eu le dernier mot, puis Brieuc Rolland s’est testé dans le final et a obtenu la 37e place. Samedi, place à une arrivée au sommet.
C’est malheureusement sans Paul Penhoët, touché au poignet après sa chute dans le sprint de la deuxième étape, que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, réduite à cinq unités, a repris la route du Tour de Slovénie ce vendredi. « On était à vrai dire impatient de voir Paul courir aujourd’hui, glissait William Green. C’était une étape difficile, il n’aurait sans doute pas terminé devant, mais ça aurait été une bonne opportunité de se tester avant le championnat de France ». Il n’en a donc rien été. Et avant soixante-dix derniers kilomètres de constantes montées/descentes, les coureurs ont vécu un début d’étape relativement intense, lors duquel huit hommes sont parvenus à prendre les devants. Le peloton est toutefois resté très proche pour se disputer le premier sprint intermédiaire, situé après soixante kilomètres. « Le plan aujourd’hui était d’être représenté dans l’échappée, expliquait William. On a été très actifs au début, mais ça n’a pas fonctionné avant le premier sprint bonifications. Ensuite, il y a eu beaucoup d’attaques, on a été offensifs, et Maxime s’est dégagé dans une petite échappée avec trois autres coureurs ».
« Une bonne première performance pour Brieuc », William Green
Le quatuor a fait un bout de chemin en tête, mais a été repris dans la première ascension de Ravnica (5,8 km à 6%), à plus de soixante kilomètres du but. « Enzo a contre-attaqué immédiatement avec un coureur d’UAE Team Emirates, reprenait William. Le timing était très bon. Dix coureurs ont fait la jonction, et soudainement, on a retrouvé vingt coureurs en tête. C’était un groupe très costaud mais Bahrain-Victorious et Jayco-AlUla n’étaient pas bien représentés. Ils ont donc contrôlé avec un gros tempo, et Enzo a été rattrapé ». À environ 35 kilomètres du terme de l’étape, le Beauvaisien a été revu comme la majeure partie du groupe de tête, puis le peloton est demeuré relativement compact jusqu’au pied de la deuxième ascension de Ravnica, à environ quinze kilomètres de la ligne. « On s’est alors concentrés sur Brieuc, pour qui c’était la première opportunité de se tester à ce niveau, ajoutait William. Il a fait une bonne montée, il lui faut encore apprendre, mais c’était une bonne première performance ».
S’il n’a pu accrocher les deux premiers échelons de course, le Breton de 20 ans s’est accroché pour obtenir la 37e place du jour, à 2’52 du vainqueur et nouveau maillot jaune Giovanni Aleotti. « On verra ce qu’il peut faire demain, et on visera évidemment une amélioration, ponctuait William. Ce sera une étape très difficile. Elle est plus courte mais il y a une grosse ascension finale et une montée difficile après seulement sept kilomètres de course ».