Dans ce qui apparaissait être l’étape reine du Tour du Limousin ce mercredi en direction de Payzac, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas manqué à l’appel. C’est même elle qui a fait exploser la course dans les trente derniers kilomètres avant la multitude d’attaques dans le final. Sébastien Reichenbach a alors accroché un groupe de six hommes qui s’est détaché pour la victoire d’étape, et le Suisse a ensuite hérité de la quatrième place du jour au sprint. Le Romand pointe en sixième position du général, mais l’équipe compte encore plusieurs cartes en vue des prochains jours.

« Il n’y avait pas 36 000 solutions », Benoît Vaugrenard

Chacun s’attendait à une véritable empoignade dans l’ultime heure de course de ce deuxième acte du Tour du Limousin. Pour autant, la première heure a elle aussi été des plus animées. Il a en effet fallu près de quarante-cinq kilomètres à l’échappée du jour pour se constituer, autour de Flavien Maurelet (St-Michel-Auber 93), Kinfe Hailemichael (Delko), Daniel Savini (Bardiani CSF Faizane’), Unai Iribar (Euskaltel-Euskadi) et Miguel Florez (Arkéa-Samsic). Peu avant la mi-course, Flavien Maurelet était substitué par son coéquipier Stéphane Rossetto en tête tandis que le peloton restait attentif environ deux minutes derrière. Mais à l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres, le paquet est passé d’attentif à agité, et c’est la Groupama-FDJ qui prenait les commandes après le passage du sprint intermédiaire. « On a fait ce qu’on avait prévu de faire, assurait Benoît Vaugrenard. À partir du km 140, il y avait un enchaînement de trois ascensions, avec des descentes très sinueuses et des petites routes. On avait décidé de durcir à ce moment-là. En faisant cela, on savait qu’on pouvait s’exposer à des contres. Mais si on ne le faisait pas, on arrivait à 50-60 au sprint. Or, nous n’avons pas de sprinteur. Partant de ce constat, il n’y avait pas 36 000 solutions. Il fallait durcir et ensuite voir ce que l’on pouvait faire ». Matthieu Ladagnous et Simon Guglielmi ont donné le ton dans la première ascension, bientôt relayé par Sébastien Reichenbach qui a réduit le peloton à une trentaine d’unités. Sous l’effet de quelques offensives adverses, le peloton s’est encore aminci dans la bosse suivante, mais Valentin Madouas, Thibaut Pinot et Sébastien Reichenbach parvenaient à suivre, avant que Matteo Badilatti n’en fasse de même.

Le grimpeur suisse s’est ensuite sacrifié pour couvrir une dangereuse attaque d’Anthony Perez et c’est ainsi qu’un petit groupe de dix-huit coureurs s’est retrouvé en tête à dix bornes de la ligne. Les contres ont repris de plus belles, chacun des hommes de la Groupama-FDJ s’y est mêlé, et le bon coup s’est finalement dégagé à sept bornes de la ligne. « Thibaut reste Thibaut, il était donc beaucoup marqué, notait Benoît. Seb est sorti, mais on sait qu’il n’a pas une très grosse pointe de vitesse ». « Dans ce genre de final tactique, il y a souvent beaucoup d’attaques et je me suis retrouvé devant un peu par hasard, reprenait le principal intéressé. Malheureusement, je n’étais pas le plus frais de nous quatre. J’ai fait ce que j’ai pu, malheureusement il me manquait un peu de fraîcheur après les efforts que j’avais effectués avant en tête de peloton. C’est un peu la déception de la journée, car on a bien pris les choses en main. Il manque simplement la victoire ». Au sein d’un groupe de six hommes, le coureur helvète a finalement pris la quatrième place sur la ligne dans un sprint réglé par Dorian Godon. Ses trois acolytes sont arrivés dans un groupe de poursuite à 45 secondes. « C’était une grosse journée, soufflait Thibaut Pinot, 27e de l’étape. On a voulu durcir mais on s’est fait un peu avoir dans le final. C’est comme ça. On a tenté. Les bosses n’étaient peut-être pas assez longues pour nous mais il faut faire avec le parcours. Il nous manque aussi un mec avec une vraie pointe de vitesse. Personnellement, j’étais mieux qu’hier. Je crois que je vais progresser de jour en jour, c’est positif ».

« On n’a rien à perdre », Thibaut Pinot

Au général, Sébastien Reichenbach occupe la sixième position à vingt secondes tandis que Valentin Madouas, Thibaut Pinot et Matteo Badilatti se situent à 1’05 du maillot jaune. « On a tenté le tout pour le tout, et tant mieux, car peu d’équipes l’auraient sans doute fait, ajoutait le Breton. Malheureusement, on ne repart pas avec la victoire et le maillot, mais on va retenter ces prochains jours. On est un peu plus loin au général, on va voir comment ça va se courir mais on espère être présents ». « De toute façon, on n’a rien à perdre, confirmait Thibaut. Face aux coureurs rapides, on ne peut pas jouer, donc on va essayer de créer de la course et on a plusieurs cartes pour cela. Demain, on sera encore dans le match ». Et Benoît Vaugrenard de ponctuer : « Le Tour du Limousin ne se termine que vendredi, et même si le général est bien établi, on va réessayer car on a l’équipe pour. Si on attend, on comptera seulement les points à l’arrivée. On va bien étudier le parcours de demain et voir ce qu’on peut faire. Il est certain qu’on va retenter quelque chose pour gagner une étape. Il peut encore se passer des choses ».

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3 commentaires

Martin

Martin

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Le 22 août 2021 à 23:17

Allez Thibaut Pinot !!!! Allez FDJ!!!!

Jac34

Jac34

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Le 19 août 2021 à 12:16

Ça a l’air de bien tourner. Thibaut se montre en tête c’est bon signe. Comme à la Vuelta ça va venir , patience.

Viennot cla

Viennot cla

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Le 19 août 2021 à 00:44

Bravo à toute l équipe